Bronzes chinois Bergé-YSL : l'acquéreur « ne paiera pas »

Publié le 02 mars 2009 par Orsérie - Le Journal Du Beau & Du Bien-Etre
Nouveau rebondissement dans l’affaire des statuettes chinoises de la collection YSL-Bergé: L’acquéreur, un collectionneur chinois, refuse de payer les quelques 31 millions d’euros sur lesquels la vente s’est conclue.

   

Ce fut la grande controverse de la vente de la collection Yves Saint-Laurent et Pierre Bergé à Paris : Les autorités chinoises ont tenté, dès la préparation des enchères, de faire interdire la vente de deux sculptures, une tête de rat et une tête de lapin. Ces œuvres d’art ont été dérobées en 1860 par les français et les britanniques lors du pillage du Palais d’été de Pékin, tout comme dix autres têtes d’animaux. On comprend dès lors que la Chine, qui a pu récupérer cinq des douze têtes, (singe, buffle, tigre, cheval et cochon) souhaite remettre la main sur le rat et le lapin. Quelle coïncidence, le mystérieux acquéreur des deux têtes, adjugées 15,7 millions d’euros chacune, est désormais connu : Il s’agit d’un chinois du nom de Cai Mingchao. La surprise est d’autant plus forte que ce dernier a fait savoir qu’il ne paiera pas.

Cai Mingchao, originaire de Xiamen, est un collectionneur d’art qui semble pourtant facilement remplir les chèques. Lors d’une vente aux enchères il y a trois ans, ce dernier a déboursé la bagatelle de 110 millions de dollars hongkongais pour une pièce antique de la dynastie Ming. Pour l’intéressé, il s’agissait avant tout d’un « acte patriotique », en écho à la déclaration des autorités chinoises qui ont affirmé « ne pas débourses un yuan pour récupérer des biens volés ». Sur les ondes de France Info Pierre Bergé a soupçonné cette personne d’avoir subi des pressions de Pékin « qui aurait fait n’importe quoi pour récupérer ces pièces ». Sans paiement, les deux statuettes resteront à Paris. Après négociation, elles pourraient échoir à l’un des enchérisseurs qui, eux, sont bien décidés à payer. De toute façon Pierre Bergé à fait savoir que ça ne lui poserait aucun problème de continuer à vivre avec le rat et le lapin jusqu’à la fin de ses jours.

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