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Vu de l'extérieur

Publié le 03 mars 2009 par Aymeric
Gainsbourg tzadik C’est à ce genre de détail qu’on se rend compte que rien ne va plus.
Damien, pourtant celui que je prenais – à tort il faut croire – pour le seul de ma blogroll à ne pouvoir me complexer par sa productivité, me double.
Il est donc grand temps de réagir.
Parce que, nom de nom, moi aussi j’y étais – en piteux état, fiévreux, morveux mais présent tout de même.  Car manquer cette soirée (John Zorn et Tzadik présentent la musique de Serge Gainsbourg pour ceux qui ne cliquent pas sur les liens)  ne m’était simplement pas possible.
Une place prise près de quatre mois à l’avance, place dont j’ai vérifié quotidiennement la localisation durant toute cette période ; je n’aurais renoncé qu’atteints les  41° Celsius, pas moins.
Je vous vois venir mais, non, ne me pensez pas plus groupie que je ne le suis ! Il ne se trouvait personne parmi les concertants que je vénère et, si j’ai pour Gainsbourg une très haute estime, elle ne va pas pour autant jusqu’au fétichisme (je n’ai, par exemple pas mis les pieds à l’exposition que la Cité de la musique lui consacrait).
Non, ce qui m’obligeait était davantage de l’ordre du pèlerinage.
Car le disque que l’on célébrait ce soir est le premier du label Tzadik dont j’ai fait l’acquisition.
Oh, pas un achat de hasard non plus. Il y avait au dos du boitier une petite poignée de noms déjà croisés et qui me disaient tant qui vaille, en pagaille. Mais un achat fondateur : un peu plus de dix années après – si j’en crois mon logiciel de gestion musicale –ce label est le plus représenté de ma musicothèque.
Vous comprendrez donc qu’étant dans l’état d’esprit de celui qui vient davantage rendre hommage que réclamer la pitance musicale à laquelle ses sous (beaucoup) auraient dû lui donner droit je ne pouvais être mauvais public. Et, si je partage la déception de mes camarades commentateurs, elle n’eut finalement pas plus d’importance que ça. D’autant qu’elle fut légère et, vu le format proposé, inévitable.
Alors, plutôt que de me lancer dans une troisième, peut-être davantage, énumérations des performances de chacun, je ne ferais qu’évoquer quelques beaux moments :
le rattrapage en catastrophe du Fuir le bonheur par la troupe de Sean Lennon aussitôt enchainé, comme  en salto, par un sautillant Comic Strip ; l’orfèvrerie rythmique biscornue de Ches Smith ; les notes acides de Ribot entortillant la voix d’Ezter Balint ; le final des musiciens, leurs yeux écarquillés d’incandescence, à l’affut du moindre  geste zornien.
Et ceux-ci me suffirent.

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