Mais plus que tout, DM Stith fait inévitablement penser à un Patrick Watson: sa voix, son originalité, son orchestration empruntant au classique et au contemporain (à l'écoute du piano sur les titres « GMS » ou « Braid of Voices » de DM Stith, l'héritage commun d'Erik Satie est saisissant). C'est tout un univers que chacun d'eux est capable de créer. Il y a aussi du Radiohead. Et même une pointe d'Anthony, sans ses Johnsons.
DM Stith est pourtant unique. Et inaccessible à l'entendement pour quiconque ne l'aurait entendu. Les meilleures comparaisons, les qualificatifs les plus précis ne sauraient décrire « Heavy Ghost ». C'est étrange et déroutant, mais une fois essayé, on ne s'en passe plus. Une chose est sûre : on ne sort pas indemne de cette expérience musicale. On entre définitivement dans un univers torturé, un songe imprévisible. C'est profond sans être lourd. Léger sans être superficiel. C'est un fantôme délicieux, un ange vagabondant dans les méandres d'une musique délicieusement obscure.
DM Stith avait déjà fait irruption en janvier avec son single « Curtain Speech ». Avec « Heavy Ghost » il se confirme comme étant une des découvertes à retenir de cette année.