Un travail de sape de destruction des fondamentaux de la sécurité sociale est mené depuis 20 ans sur la santé
La loi Bachelot sur l’hôpital accélère un processus engagé depuis plusieurs années : la reprise en main administrative de notre système de santé. La mise en place des agences régionales de santé, entièrement sous le contrôle de l’état, en est l’icône le plus remarquable. Malgré l’échec des agences régionales d’hospitalisation (voir l’évolution depuis 4 ans de notre secteur hospitalier pour ceux qui n’en sont pas convaincus), il a semblé opportun au ministère d’étendre le contrôle administratif à la médecine de ville et au secteur medico-social. On peut s’étonner aussi du bouclage du plan de financement 2009 de la sécurité sociale par un prélèvement de 1.5 milliard € sur notre économie sous forme de taxes sans relation avec une quelconque orientation future du consumérisme médical. La taxe sur le chiffre d’affaires des organismes complémentaires et sur les revenus d’intéressement et de participations en sont deux exemples. Dans cette logique, Madame Bachelot a assuré l’été dernier qu’en 2009 « aucun effort ne sera demandé aux usagers », ce qui s’est vite révélé faux si on en juge par la hausse de 3.5% des assurances complémentaires début 2009.
Lire POUR UNE SANTE SOLIDAIRE, RESPONSABLE ET HUMANISTE en entier