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Laurence Parisot déboutée de ses poursuites contre un ex-président de l'UIMM

Publié le 02 mars 2009 par Slovar

UIMM : Lorsque le sigle paraît, le MEDEF ... disparaît. Du moins devient moins loquace que lorsqu'il faut refuser toute négociation sur les salaires ou les conditions de travail de millions de salariés.
Laurence Parisot avait, lorsque l'affaire de la caisse noire du MEDEF et de son ancêtre le CNPF avait été révélée, affirmé qu'elle se "sentait salie" et surtout qu'elle "ignorait totalement l'existence de ce genre de pratiques" mais que certains savaient : "inconsciemment" ou comme le dirait la marionnette de Richard Virenque aux guignols de l'info : "c'est intervenu à l'insu de mon plein grès"
Aussi, lorsque Daniel Dewavrin, le prédécesseur de Denis Gautier-Sauvagnac (l'homme par qui le scandale est arrivé) a affirmé que "Sur ce point précis, à mon avis, elle ne dit pas la vérité. Elle ne dit pas qu'elle savait depuis longtemps que ces choses-là existaient, qu'elle en a tiré profit pour mener sa politique. Ca lui sert aussi de prétexte pour attaquer l'UIMM avec une très, très grande violence" elle l'a assigné en justice en janvier 2009
Pour mémoire, la caisse noire de l'UIMM c'est
Démocratie & Socialisme - 19 février 2008
Denis Gautier-Sauvagnac (DGS), délégué général de l’Union des industries et métiers métallurgiques (UIMM), s’est fait prendre la main sur la poignée, par le Tracfin, organisme de lutte contre le blanchiment d’argent parce qu’il prélevait des mallettes d’argent liquide de 26 à 32 kg à raison d’environ 2 millions d’euros par an – avec des pointes au moment des présidentielles. DGS qui touchait lui-même 240 000 euros, pour cela, n’a pas voulu dire d’où venait l’argent ni où allait l’argent : omerta. Est-il membre de la commission d’éthique ? On a su qu’il y avait une caisse noire de 600 millions d’euros, certains ont dit « un milliard », qui servaient à « fluidifier les relation sociales », à « prévenir les conflits ». DGS qui était président de l’UNEDIC versait des salaires en liquide à ses « collaborateurs » sans verser de cotisations sociales, un proche De Calan aussi qui vient d’être mis en examen. Tous pour « abus de confiance », « fraude aux Ursaff » « destruction de preuves ». DGS s’est fait remplacer à l’UNEDIC par Michel de Virville, qui avait fait un célèbre rapport en 2004 pour démanteler le Code du travail. A propos des salaires en liquide, sans cotisations à l’URSSAF, De Virville et De Calan que faisaient-ils ? Tous partisans de l’éthique ? Mme Laurence Parisot, présidente du MEDEDF dont l’UIMM est le pivot, qui a été élue contre un autre candidat, son challenger, Guillaume Sarkozy, a déclaré qu’elle se sentait « salie » par cette révélation sur l’argent liquide, que c’était un « secret de famille honteux » et que « beaucoup savaient inconsciemment » ... / ... Intégralité de l'article
Le Figaro - 24/07/2008 - Un ancien responsable de l'UIMM révèle que la caisse noire de l'organisation patronale aurait servi à financer l'ancêtre du Medef lui-même, mais aussi des syndicats, ou encore des partis politiques… Les révélations sont de taille…C'est un véritable rebondissement dans l'affaire de la caisse noire de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), révélé par le quotidien Le Monde. Jacques Gagliardi, ex-bras droit de Pierre Guillen, délégué général de l'UIMM de 1985 à 1995, a témoigné devant le juge d'instruction Roger Le Loire le 16 juillet, chargé de découvrir à qui étaient destinés les 21 344 691 euros prélevés sur les «comptes spéciaux» de l'UIMM de 2000 à 2007. Il avait mis en examen Jacques Gagliardi pour «recel d'abus de confiance» pour avoir perçu des compléments de salaire et de retraite en espèces. comptait un service des études législatives qui en réalité avait une tout autre activité, assure Jacques Selon Jacques Gagliardi, l'ancêtre du Medef lui-même, le Conseil national du patronat français (CNPF), a bénéficié, pendant de longues années, d'un financement occulte de l'UIMM. «Le CNPFGagliardi, dans des propos rapportés par le Monde, « je dirais qu'un représentant du CNPF venait régulièrement s'alimenter en munitions auprès de M. Guillen (…), je dois dire qu'à mon départ, en 1995, ça continuait». Les déclarations de Jacques Gagliardi pourraient ainsi orienter l'enquête du juge vers d'anciens responsables du CNPF, tels qu'Yvon Gattaz (1981 à 1986) déjà auditionné comme témoin , François Perigot (1986 à 1994), Jean Gandois (1994 à 1997), voire Ernest-Antoine Seillière (1997 à 2005). ... / ... L'intégralité de l'article
De deux choses l'une, soit le tribunal décidait que Daniel Dewavrin avait diffamé madame Parisot. C'est à dire que ses propos ne s'appuyaient sur aucun fait avéré. Soit il décidait que ce n'était pas le cas et que madame Parisot était au courant. Et bien, la 17e chambre civile du tribunal de grande instance de Paris a considéré que Daniel Dewavrin était de bonne foi et a débouté Laurence Parisot. Source AFP
Compte tenu de l'importance de l'affaire, nous sommes persuadés que le Président de la République et Rachida Dati, la garde des sceaux vont demander une accélération de la procédure afin de connaître enfin les coupables et responsables de ces détournements. Nous ne doutons pas non plus que les auteurs des différents codes de déontologie qui ont fleuri années après années au MEDEF vont prendre en compte cette anomalie. Enfin, un jour ... peut être ...
Sources
Les Echos
AFP/Yahoo
Démocratie & Socialisme a consacré plusieurs articles sur le dossier de l'UIMM. Ils sont particulièrement documentés. vous pouvez les retrouver sur leur site


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