Ca y est, une nouvelle expression anglo-saxonne fait son entrée dans le vocabulaire des consultants. Après les "rucks", les "pick and go", Galthié nous a parlé ce week-end de la "rush defense" pour expliquer le succès français.
L’Equipe d’aujourd’hui m’apprend que c’est la marque de fabrique des champions du monde sud-africains. Que des champions du monde alors. Parce qu’à Aurillac, où les sud-africains sont légion, cela n’a pas l’air de marcher fort la "rush defence" !
Ce week-end, c’était la première fois que j’entendais parler de ce terme. Marc Lièvremont aussi apparemment, d’après ces propos juste avant le match soporifique (ou suporifique !) Irlande-Angleterre.
Le sélectionneur national a parlé d’"effet de mode à propos de la rush defense".
C’est quoi finalement cette nouvelle clé du rugby pro ? Traduite de l’anglais, "rush defence" cela voudrait dire "ruée". Et cela se traduit sur le terrain par une ruée collective de toute la ligne de défense vers le camp adverse. Tu parles d’une trouvaille. Quand le rugby n’était que la "soule" on pratiquait déjà généreusement la "rush defense".
L’Equipe nous dit aujourd’hui, qu’en plus des sud-africains, les London Wasps, deux fois champions d’Europe, et les Gallois, auteur du Grand Chelem l’an passé, ont construit une partie de leurs succès sur la "rush defense". C’est sans doute la signature de l’ancien treiziste Shaun Williams qui a été l’expert en défense de ces deux équipes.
L’explication de la victoire française sur les gallois tiendrait donc au fait que l’Equipe de France a copié le système de jeu du Pays de Galles.
Ce qui est sûr en tout cas, c’est que le Pays de Galles ne pouvait pas copier le système de jeu de la France vu que les joueurs et le système changent match après match.
A l’heure du rugby assisté par ordinateur, des joueurs inattendus et un système de jeu imprévisible, c’est peut-être tout bêtement ça la clé de la réussite française ce week-end au SDF !