L’ère du tout voiture commence à montrer ses limites et de nombreuses agglomérations commencent à limiter l’invasion de l’automobile en construisant des parkings relais aux entrées des villes, en instaurant des péages urbains (Londres), en multipliant les axes rouges (Paris), en interdisant « l’arrêt temporaire » des voitures le long des trottoirs (Tokyo), en développant des moyens de déplacement souples, rapides et conviviaux comme le tramway.
Alors que les discussions concernant l’augmentation des concentrations des gaz à effet de serre par l’activité humaine sont closes (dernier rapport du GIEC) et où la pénurie des ressources fossiles se profile, il est évident que l’analyse de la place de l’automobile ne doit pas être uniquement limitée à la cité mais doit prendre également en compte les déplacements entre les agglomérations, entre les agglomérations et les villes d’un même département.
Si les grands axes sont bien desservis par le TGV (bien que le coût soit beaucoup trop cher), si les liaisons inter-régionales semblent également bien desservies par les TER (avec l’aide financière des régions), il n’en va pas de même entre les agglomérations et les principales villes d'un département.
Pour la Touraine, une réflexion de fond doit être menée dans le cadre de l’aménagement du territoire afin de desservir par le train et avec une densité de liaisons suffisantes pour que ce mode de déplacement soit pertinent, des villes comme Amboise, Fondettes, Luynes, Azay-le-Rideau, Bléré, Notre-Dame-d'Oé, Chinon, Loches, Château-Renault …..
Suite à l’envolée du prix des carburants à la pompe, les statistiques montrent que les Français ont commencé à retrouver le chemin du transport collectif.
Les lignes TER connaissent également aujourd’hui un regain d’activité. L'« enquête ménage », réalisée dans l'agglomération, démontre que l'usage des transports en commun est supérieur à 20 % des déplacements dans les communes bien desservies par le train comme à Montlouis ou Monts.
La future ligne de tramway passant par la gare de Tours dans le cadre de l'étoile ferroviaire et de l'inter-modalité entre dans cette logique de service, d’attractivité et de diminution de l’impact environnemental des déplacements.
Est-il opportun de vouloir développer des maisons à énergie positive dans des villes de la grande couronne (alors que c’est nécessaire) et dans les communes tourangelles si l’économie réalisée est de suite perdue dans les transports ;
Je propose donc que soit revu complètement la schéma d’aménagement des lignes ferroviaires au niveau départemental, régional et national afin que soit pris en compte les déplacements entre les principales villes du département dans une démarche de suppression de la « bagnole » pour notre santé, pour préserver nos ressources naturelles, pour diminuer l’impact de nos déplacements sur la planète et pour que nous puissions gagner en qualité de vie par un service bien adapté aux contraintes et enjeux de ce siècle.