Le président est tombé au plus bas dans les sondages. Ses ministres et conseillers, sans vouloir être cités, commencent à douter du bien-fondé de la gouvernance Sarkozy.
La sécurité comme alibi de l'isolement le plus total
De plus, le président doit craindre pour sa sécurité puisque des mesures exceptionnelles sont prises à chacun de ses déplacements:
-700 policiers et un hélicoptère dans le Maine-et-Loire lors de son déplacement du 19 février dans un patelin de 1600 âmes.
-Aucuns contacts avec la presse et les syndicats lors de son passage chez Plastic-omnium la semaine dernière. Il était venu faire une vidéo pour TF1 ventant les mérites du plan de soutien aux industries automobiles. Cela nous a donné un mélange de demi-mensonges noyés dans un océan de populisme.
-Son passage obligatoire au salon de l'agriculture a été mené à vitesse grand V, sans aucuns risques d'échanges avec d'éventuels interlocuteurs.
L'Elysée est devenu une tour d'ivoire...sans ivoire
Le président n'a pas d'affinités avec toute personne possédant un savoir quelconque, il les a en effet surnommé les "sachant". Il semble que l'Hyperprésidence que Sarkozy a mis en place en écoutant ses pulsions de domination arrive maintenant à bout de souffle. Et ce n'est pas un hasard si cette apnée présidentielle arrive à point nommé devant les obstacles et le timing imposé par la rue et les syndicats. Le cheval semble toujours au galop mais il semble également refuser les obstacles en ressassant sa dialectique bien rodée.
Le mois de mars va donc sans doute être crucial puisque tous les conflits en cours ne trouvent aucunes issues à ce jour (la Martinique, la Guadeloupe, l'éducation et la recherche, le mouvement social en métropole). Le calendrier du mois de mars est donc chargé puisque le 5 mars, nous allons avoir droit à la enième grève dans l'éducation et la recherche et le 19 mars à une deuxième grève générale. Tous cela sur fond de révolte aux Antilles.
Force est de constater que cette impasse, n'est pas relayée par un puissant vecteur capable de souder la population Française, comme ce que réalise B.Obama au USA. L'impression avérée de flottement est d'autant plus importante qu'aucuns poids lourds de la pensée n'est là pour proposer quoi que ce soit d'autres.
L'echec politique et économique est consommé: et maintenant ?
Nous allons donc peut être assister à une nouvelle rupture ce mois-ci, celle du socle sur lequel Nicolas Sarkozy est assis depuis mai 2007. Cette pensée dogmatique du "travailler plus pour gagner plus" qui a été une ses priorité une fois arrivé au pouvoir. Celle-ci est devenue au fil du temps son talon d'Achille puisque nous savons maintenant que la loi TEPA et sa rhétorique ont été un échec.
Une belle analyse des chiffres macro-économique démontre, contrairement aux assertions présidentielles, que la situation économique est aussi grave en Europe qu'au USA.
La situation est donc critique, nous devrions donc assister logiquement à un revirement idéologique ce mois-ci. Mais rien n'est moins sur.