Je compatis totalement avec Vincent Peillon pour le “crève coeur” (Reuters/Le Monde) que constitue pour lui sa désignation comme tête de liste dans le Sud-Est aux Européennes. Quelle horreur!
Régulièrement battu aux législatives dans la Somme depuis 2OO4, cet homme, sans grandes troupes, qui a à peu près fait tous les courants du PS en 12 ans, vraisemblablement par fidélité à ses idées, a fini porte-parole de Mme Royal, représentant les intérêts de Jean-Noël Guérini dans la coalition.
Il a récemment, décidé de s’éloigner quelque peu de la candidate, et se présente maintenant aux élections européennes dans la région que contrôle celui dont il défend depuis quelques mois opiniatrement les intérêts. C’est là une décision logique de Mme Aubry: puisque M. Guérini, qui dispose de troupes pour imposer ses choix, tient absolument à ce que son porte-parole soit élu européen, qu’il le fasse élire chez lui.
Ce parachutage soulevant des mécontentements dans les fédérations socialistes du Sud-Est, d’autres y postulant, M. Peillon se lamente: “C’est un crève-coeur”, “contre mon plein gré”, “Ce n’est pas un choix que j’ai fait. C’est un choix qui résulte des résultats du congrès (de Reims)”. Le pauvre..! On compatit à ses lamentations de se retrouver subitement dans le Sud-Est. Enfin, on compatirait si les tractations ne se déroulaient depuis plusieurs semaines et que la chose était annoncée depuis au moins un bonne quinzaine.
Avec ce parachutage, il n’y a plus aucune chance pour que la fédération des Alpes Maritimes bénéficie d’une place éligible. Mais qu’importe, vous verrez qu’elle votera très majoritairement la composition de cette liste.
Sur ce même thème des combinaisons d’appareils, deux articles du NouvelObs: ici et là.