Titus d’Enfer

Publié le 02 mars 2009 par Madame Charlotte

Auteur : Mervyn Peake
Titre original : Titus Groan
Série : 1- Titus d’Enfer / 2- Gormenghast / 3- Titus errant
1ère édition : 1946
Nb de pages : 502
Lu :  février 2009
Ma note:


Résumé :
Premier roman de la célèbre ” Trilogie de Gormenghast “, où Mervy Peake (1911-1968) invente un univers de fiction aussi étrange, aussi inquiétant que celui de Tolkien-une large dose d’humour féroce en plus… Une vaste métaphore de l’humaine condition, picaresque et irrévérencieuse à souhait, qui fit se récrier d’aise Grahame Greene… et comparer Peake à Rabelais, Swift, Powys-rien de moins.

Mon avis :
Je suis consternée. Je ne sais pas quoi dire de ce livre qu’Isil m’a donné envie de lire avec son billet. J’ai acheté les 2 autres volumes et je compte les lire. Pourtant, je ne me suis pas pâmée à la lecture de ce délicieux délire. Je suis d’accord avec tout ce que dit Isil, et tout est pour me plaire dans ce roman.

Les personnages fabuleusement décrits, décortiqués, les relations entre eux, complexes, sont savamment étudiées. L’ambiance est glauquissime malgré l’humour omniprésent, humour très british, décalé et absurde. Que l’auteur ait aussi été illustrateur et caricaturiste explique l’aspect très visuel de son écriture, il en dit beaucoup en peu de mots, forçant le trait mais sans jamais en faire trop non plus. Le château de Gormenghast est le sujet le plus travaillé, personnage central de l’histoire, il abrite les protagonistes, plus ou moins en phase avec cet univers cadré, réglée par des rituels ridicules et absurdes. Chacun se débrouille pour survivre dans ce morne et grandiloquent château, exagérément gothique, aux dimensions extravagantes. L’histoire se met en place à un rythme que j’ai trouvé assez particulier, j’ai été captivée par intermittence, intéressée souvent, et je me suis ennuyée, souvent aussi, mais jamais longtemps. En gros, j’ai aimé, toutefois, j’avoue que sur la fin, j’avais hâte de passer à autre chose !

Bizarre, donc, pour ne pas dire carrément flippant, car je le redis, tous les aspects du livre m’interpellent, surtout sa profondeur qui ne paie pas de mine. J’ai tout de même mis 3 semaines pour en venir à bout, ce qui en dit long sur mon état d’esprit et mon humeur actuels. Je choisirai un moment plus propice pour lire la suite, car ce premier volume, malgré sa grande fantaisie est chargée d’un certain réalisme et d’une profondeur propres à me saper un peu plus le moral, et ce, fort insidieusement qui plus est !
L’affrontement final entre Craclosse et Lenflure m’a empêchée de zapper plus de lignes, j’ai adoré tous les personnages mais ces deux-là, si on en rit beaucoup, sont carrément sauvages sur la fin et leur relation prend une tournure des plus tragiques. Si la forme est souvent drôle, le fond est des plus dramatiques. Et je pense avoir été trop réceptive à ce fond-là pour ne prendre que du plaisir à la lecture.