Certains diront sans doute que les paroles sont un peu faciles, trop transparentes. Qu’ils préfèrent se creuser les méninges à essayer de comprendre celles de Bertrand Cantat (qui écrit aussi, quand il ne frappe pas). Bref, on peut dire ce qu’on veut mais moi, cette chanson, je la trouve rafraîchissante. (Uusu, Mika, vous qui maîtrisez les secrets du blog, j’ai vu qu’on pouvait la choper, en live, sur Youtube. Ce serait sympa de coller les images ici, en guise d’illustration. En plus, c’est un Arménien qui chante, alors…).
L’amour de la haine.
No One Is Innocent.
C’est un fils d’immigré, banlieue ouest en plein cœur du 9.2
Dans son ghetto de Neuilly, à l’abri du bruit et du feu
Petit loup affamé, aux canines acérées, sans faiblesse
Trop agité, trop jeune pour avoir quelques dents de sagesse
Petit maire d’intérieur n’a de rêve que la fonction suprême
On voit déjà Marianne à la peine pleurer comme une madeleine
Petit-fils spirituel du mentor, il applique à la lettre
Sur la pointe des pieds l’élève est prêt à dépasser son maître
Petit maître à penser sait bien cultiver ses sales idées
C’est facile la récolte quand on sème dans le champ d’à côté
Marcher sur les plates-bandes du voisin, on ne dirait pas que ça gène
Flatter, caresser les extrêmes on sait déjà où ça mène
C’est un fils d’immigré, intégré, toujours à son aise,
Nous fait croire qu’on éteint l’incendie en soufflant sur les braises
Pur produit de la peur, pas de quartier au cœur de la cité
C’est la chasse à l’humain, c’est l’amour de la haine qui gangrène
Petit-fils d’étranger, bien élevé, aurais-tu oublié…
… ton passé ?
(Ndr: j’ai fait sauter les refrains. Extrait de l’album « Gazoline »).Publié par les diablotins