Mi-février, l’Institut National du Cancer INCa a réalisé un communiqué de presse intitulé « Nutrition et prévention des cancers ». Il y énumérait, en autre, les facteurs augmentant le risque de cancers. Parmi ces derniers figurent la viande et la charcuterie. Il estime que « le risque de cancer colorectal augmentait de 29 % par portion de 100 g de viandes rouges consommée par jour et de 21 % par portion de 50 g de charcuteries consommée par jour. En France, un quart de la population consomme au moins 500 g de viandes rouges par semaine, et plus d'un quart de la population au moins 50 g de charcuteries par jour. » (cf. : http://www.e-cancer.fr/v1/mambots/editors/fckeditor/editor/index.php?option=com_redaction&Itemid;=348&task;=voiritemfo&id;=2405&bakhistory;=1 )
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Ces constatations ne sont pas le fruit du hasard. Elles font suite à d’abondants travaux scientifiques menés depuis 40 ans. Comme vous vous en doutez, ce constat n’a pas du tout enchanté les professionnels de la viande en France. Dès la publication du communiqué de presse de l’INCa, le CIV (Centre d’information des viandes) a réagi.
Désirant que l’on évite toute psychose contre la viande rouge, il est venu préciser, notamment, que les risques de cancers concernaient surtout les personnes grandes consommatrices de viandes rouges : plus de 500 g par semaine (soit 700 g de viandes crues), ce qui correspond à plus de 70 g par jour. Ce point rejoint parfaitement le communiqué de l’INCa.
Il est donc préférable de diminuer votre consommation de viande rouge notamment et de charcuterie pour que vous mainteniez en bonne santé.
Mais, la viande n’a pas seulement un impact sur votre santé. Elle en a également sur votre porte-monnaie. En effet, la viande coûte cher, surtout si vous désirez manger un morceau de choix. Préférez donc en consommer moins souvent afin de ne pas manger n’importe quoi sous prétexte que vous souhaitez de la viande à chaque repas.
Enfin, la viande a aussi un impact sur l’environnement. Ce dernier point est peut-être le moins évident mais il existe malheureusement et semble même s’aggraver de plus en plus. C’est l’élevage qui pose problème. Il a un impact malfaisant sur l’environnement. C’est d’ailleurs « une des plus graves menaces pour la survie de l’humanité à long terme », selon Jonathan Porritt, président de la Commission pour le développement durable du gouvernement britannique. En fait, « l’élevage est une source majeure de gaz à effet de serre » comme le dit le prix Nobel de la paix 2007, Rajendra Pachauri, président du GIEC(groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Une étude japonaise de janvier 2008 a calculé que la production de d’1 kg de bœuf équivaut à 3 heures de conduite en laissant allumer les lumières chez soi. « L’élevage produit plus de gaz à effet de serre que l’ensemble des transports », selon la FAO (Food and Agriculture Organization) (rapport de 2006).
L’élevage produit également de la pollution. L’eau est contaminée dans plusieurs pays par le lisier produit par les animaux, contaminé lui-même par toute sorte d’hormones et d’antibiotiques donnés aux animaux pour qu’ils grossissent plus vite. 13 milliards de tonnes de ce lisier est déversé chaque année dans les eaux de la planète.
L’élevage a également une incidence sur la faim dans le monde : les céréales produites pour nourrir les animaux ne reviennent pas à la population qui meurent de faim un peu partout dans le monde. En plus, la production de ces céréales (maïs notamment), nécessite l’utilisation de litres et de litres d’eau (jusqu’à 100 000 pour produire 1 kg de viande de bœuf), d’où les risques de sécheresse. Enfin, la production intensive de ces céréales entraîne une déforestation intensive, notamment au Brésil.
70 % des terres cultivées sont utilisées pour élever et nourrir les animaux que nous mangeons.
Bref, en énumérant tous ces éléments, on se rend compte de tout l’impact que peut avoir l’élevage sur l’environnement et sur l’humanité.
La FAO s’est émue de ces constats et préconise de s’occuper de ce problème d’urgence. La meilleure façon d’y parvenir est de diminuer la consommation de viande dans le monde.
C’est vrai, qu’en France, on est de grands consommateurs de viande, elle fait partie de nos traditions. Mais, faisons tous un effort et essayons de manger moins de viande. Il en va de notre avenir à tous !
N’ayez pas peur, il est possible de bien manger sans consommer trop de viande. Moi, il peut arriver que je ne mange de la viande qu’une seule fois par semaine et cela ne me pèse pas du tout.
Bien entendu, il faut connaître les aliments et les recettes savoureuses qui peuvent la remplacer sans problème.
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