La vague, de Todd Strasser

Par Mcabon

Dans un collège américain, Ben Ross, un enseignant en histoire, enseigne… l’Histoire. Sur le thème de l’Allemagne nazie, il sèche quand un élève lui demande pourquoi le peuple allemand n’a rien fait, ou si peu, pour empêcher le génocide des juifs et l’eugénisme allemand. Revenu chez lui, il décide d’étudier cette période et de se lancer dans une expérience visant à montrer comment l’autoritarisme en arrive à un ultra-pouvoir et que cela est reproductible dans cet établissement scolaire américain.  Il en perd vite le contrôle et ses élèves, mus par une normopathie (chère à Hannah Arendt à propos d’Eichmann) invétérée, reproduisent, sans le savoir, un contexte totalitaire. Tirée d’une histoire (supposée, en l’absence de preuves authentifiées) vraie, cela donne La vague de Todd Strasser. Terrifiant. Le livre, compréhensible dès le plus jeune âge, est l’adaptation romancée de l’expérience menée et un film  inspiré du livre sort sur les écrans ce mercredi.

Cela ressemble un peu à la marche du Cercle des poètes disparus, film mythique du début des années 90.

Mais la réalité est plus consternante. Ici à Nuremberg, lieu où se déroula le procès du même nom, celui des zélés d’Hitler et en particulier des médecins qui donna le Code de Nuremberg sur la question de l’éthique médicale.

Ce qui a inspiré cette publicité célèbre pour Apple, pour que 1984 ne soit pas “1984″

Pour éviter ceci (Illustration de Quino pour Amnesty International)

Ce qui démontre, si besoin était, que tout pouvoir nécessite un contre-pouvoir, et que celui-ci prend appui sur un esprit critique et ouvert. Y compris pour trouver un job avec une vague… de Pepsi. (Ce billet n’est sponsorisé par aucune marque de cola).