Pour la seconde fois en 10 jours, le Président a fait son show télévisé pour enfoncer le clou d'une politique qui échoue. Au menu des propositions présidentielles, l'aumône de mesurettes qui ne sont pas à la hauteur des attentes de millions de salariés, de chômeurs, et qui ne s'attaquent en rien aux causes de la crise du capitalisme. On ne change pas une équipe qui perd !Jusqu'à quand se moquera t-il de nous ? A quoi lui sert-il de rencontrer les syndicats s'il refuse de les entendre ? A quoi lui sert-il d'organiser une pompeuse intervention télévisée si ce n'est pour nous exhorter d'ingurgiter une nouvelle cuillerée d'une politique inefficace et dont plus personne ne veut ?
10 fois moins pour les salariés
Les propositions qu'il a présenté mercredi soir montrent son mépris pour les classes populaires : 2,6 milliards d'euros pour ce plan contre dix fois plus pour les banques et les grandes entreprises. Et bien sûr, pas touche aux15 milliards du paquet fiscal profitant aux plus riches.
Rare mesure annoncée, la réduction de l'impôt sur le revenu pour une mince couche de la population sera sans doute appréciable pour quelques centaines de milliers de bénéficiaires mais elle ne s'en prend pas aux racines du mal. Pire, elle légitime, en vidant un peu plus les caisses de l'État, la politique de casse de services publics qui sont le patrimoine de ceux qui n'en ont pas. Au bout du compte, ce sont encore une fois les travailleurs qui paieront l'addition : un petit cadeau payé en continuant à supprimer des hôpitaux, des postes d'enseignants, de chercheurs, etc...
Augmenter les salaires
En belle harmonie avec le Medef, Sarkozy a dit son refus de prendre les mesures qui seules peuvent interrompre la spirale de la crise :
· augmenter le SMIC et les salaires pour relancer l'économie
· mettre l'emploi sous protection par un moratoire sur les licenciements
· investir massivement dans les services publics
· réorienter l'argent des banques vers l'investissement utilePhilippe MARX - Agir ! Réagir !