L'Africain - J.M.G. Le Clézio

Par Karineetseslivres


L'Africain- J.M.G. Le Clézio
Folio - 144 pages.
"J'ai longtemps rêvé que ma mère était noire. Je m'étais inventé une histoire, un passé, pour fuir la réalité à mon retour d'Afrique, dans ce pays, dans cette ville où je ne connaissais personne, où j'étais devenu un étranger. Puis j'ai découvert, lorsque mon père, à l'âge de la retraite, est revenu vivre avec nous en France, que c'était lui l'Africain. Cela a été difficile à admettre. Il m'a fallu retourner en arrière, recommencer, essayer de comprendre. En souvenir de cela, j'ai écrit ce livre."
J.M.G. Le Clezio est né le 13 avril 1940 à Nice. En 2008 lui est décerné le prix Nobel de littérature, en tant qu’« écrivain de nouveaux départs, de l’aventure poétique et de l’extase sensuelle, explorateur d’une humanité au-delà et en-dessous de la civilisation régnante ».
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L'Africain de Jean-Marie Gustave Le Clézio est un roman autobiographique dans lequel il rend hommage à son père, médecin en Afrique, dont il a été longtemps séparé, et à l'Afrique, où il a passé son enfance.
Il arrive en Afrique à l'age de huit ans, après avoir vécu la guerre à Nice, chez sa grand-mère.
Il y découvre des paysages grandioses, la liberté, et un père qu'il ne connaît pas.
Ces souvenirs d'enfance sont racontés d'une manière fort poétique, et on visualise aisément la beauté de la nature environnante.
"Alors, un jour, nous avons courus tout seuls dans la plaine fauve, en direction de la rivière. L'Aiya à cet endroit n'était pas très large, mais était animée d'un courant violent qui arrachait aux rives des mottes de boue rouge. La plaine, de chaque côté de la rivière, paraissait sans bornes. De loin en loin, au milieu de la savane, se dressaient de grands arbres au tronc très droit, dont j'ai su plus tard qu'ils servaient à fournir les planchers d'acajou des pays industriels. Il y avait aussi des cotonniers, et des acacias épineux qui faisaient une ombre légère. Nous courrions presque sans nous arrêter, à perdre haleine, dans les hautes herbes qui fouettaient nos visages à hauteur des yeux, guidés par les fûts des grands arbres. Aujourd'hui encore, quand je vois des images de l'Afrique, les grands parcs du Serengeti ou du Kenya, je ressens un élan du coeur, il me semble reconnaître la plaine où nous courions chaque jour, dans la chaleur de l'après-midi, sans but, pareils à des animaux sauvages." (page 30).
Je dois vous avouer que malgré le style très agréable de l'auteur, je n'ai pu terminer ce pourtant court roman... Je ne vous parle donc que ce que j'ai lu, à savoir jusqu'à la page 68. Impossible pour moi d'avancer dans cette lecture. Tout simplement, pas le bon livre au bon moment...
L'africain de J.M.G. Le Clézio a été lu dans le cadre du