Récemment, Robert Worth,
titulaire d'un doctorat de Princeton, ancien reporter du New York Times en Irak entre 2003 et 2006 devenu son correspondant principal au Moyen Orient et chef de son bureau de
Beyrouth, est entré en contact avec la rédaction de drzz.info.
Worth, auteur d'un récent article sur Ali al-Jarrah, l'espion libanais
du Mossad, tenait à en savoir plus sur ce curieux personnage auquel nous avons consacré une longue enquête le 12
février dernier.
Nous lui avons transmis quelques informations disponibles dans le domaine public, y compris l'adresse de l'ONG auquel faisait partie Al-Jarrah au Liban. En retour, nous
avons appris que le Yediot Aharonot, dans un article sur Jarrah, avait cité l'ancien de la CIA Robert Baer comme source alors que celui-ci a affirmé au New
York Times n'être en rien lié aux informations publiées dans la presse israélienne.
Jusque là, nos échanges avec Worth ont été fructueux. Plus curieux a été la suite... drzz.info a proposé à Worth de le mettre en contact avec Michael Ross, l'ancien du Mossad,
tout en lui conseillant d'être le plus circonspect possible - Ross
n'allait pas divulguer des informations compromettantes ni même mettre son ancien employeur en danger ! En d'autres mots, drzz.info a incité le journaliste à la prudence dans son
traitement d'une information liée au monde du renseignement - une mise en garde de routine pour un professionnel issu de la première rédaction du monde, croyait-on... Et
pourtant...
Le correspondant du New York Times a écrit à l'ancien agent du Mossad : "je souhaiterais savoir combien Mr. Jarrah était important aux yeux du Mossad et d'Israël, et
s'il a effectivement participé aux assassinats d'Imad Mughniyeh et Mohammed Suleiman" !
Ross a répondu en niant en bloc, évidemment, et nous a écrit pour partager son étonnement devant de telles questions. Nous n'avons pu qu'approuver et conclure avec colère
que certains, décidemment, ne comprennent rien au monde du renseignement.