La leader socialiste est à la peine dans les sondages. Son pouvoir d'évocation est particulièrement troublé. Sans correction rapide, le discrédit guette.
Ségolène Royal est à la peine dans l'opinion. Toujours à la recherche de l'embellie de 2006, elle ne parvient pas à trouver le nouvel espace de popularité.
Le climat qui entoure désormais Ségolène Royal est trop perturbé.
En temps de crise, l'opinion ne veut pas être surprise. Elle veut être rassurée.
Comment Ségolène Royal peut-elle rassurer alors même que tout est trouble sans son environnement ?
Sur le plan privé, la succession de compagnons, plus ou moins réels ou célèbres, donne progressivement le sentiment d'une indécision personnelle inquiétante dans sa propre vie privée.
Sur le plan politique, la guerre ouverte au sein du PS montre qu'elle a des difficultés à gagner au sein même des "siens". Puis, son courant semble se diviser à son tour la montrant fragilisée au sein même de sa propre "équipe".
Sur le plan des propositions concrètes, sa valeur ajoutée a disparu. Sa voix se perd dans le concert des reproches multiples.
Elle donne le sentiment d'être restée à une époque qu'elle a combattue mais dont elle aurait gardé les derniers artifices que l'opinion ne tolère plus.
Elle se montre sans vouloir entièrement se montrer tout en veillant à ne pas disparaître pour autant, c'est ce sentiment confus que dégage sa dernière polémique contre Paris Match.
Une polémique de plus où chacun dénote le fossé entre les déclarations et les actes comme dans la guerre avec Martine Aubry où la "victoire volée" devait se terminer devant les tribunaux et se solde devant les micros ...
Cette confusion, si elle n'est pas corrigée rapidement, va progressivement discréditer la leader socialiste qui ainsi ne fait plus ni neuve ni ailleurs.