Victoires qui déchantent

Léon a regardé samedi soir les Victoires de la Musique. Enfin. Disons une partie. La fin, quoi.
Et s'il a beaucoup aimé la prestation de Damien Saez, faisant débouler un peu de rage dans le cocon, au point de laisser ce cher Nagui en smoking sans voix pendant quelques secondes, s'il a décidément trouvé que Abd Al Malik avait du Brel en lui et que Seyfu, c'est fou, géniale idée que de faire se balader le trophée dans le public après avoir été l'élu de ce même public, Léon en a eu marre de cette déferlante qui a fait déchanter les mercis dégoulinants, assurément le refrain du soir : Ah la crise, ces pauvres maisons de disque qui souffrent, heureusement qu'elles sont là pour soutenir des projets et permettre à des artistes de créer, et patati et patata. Dit une fois par l'un, oui, bien sûr. Dit deux fois par un autre, ok. Mais dix, vingt fois par chacun, merde à la fin. Léon, sur la question, il faut dire, a un avis très tranché : les dites maisons de disques jamais se sont plaintes quand Léon achetait plusieurs fois les mêmes créations, parce que 33 tours, cassette, CD. C'est un peu comme les stations de skis, les agriculteurs ou les pros du tourisme l'été, cette affaire. Ca se plaint quand ça pert. Ca dit rien quand ça gagne.