Alain Bashung, on aime ou on déteste car sa musique et ses mots alambiqués sont parfois difficiles à saisir par des oreilles plus habituées au sirop gnangnan des radios et télés commerciales qu’aux chansons dites « à texte ».
Ses Victoires répétées démontrent – tout comme pour Yolande Moreau aux Césars – que le commercial n’a pas encore tout à fait pris le dessus dans notre société de consommation « artistique ». Et je n’ose imaginer que les dernières ne soient qu’un hommage avant l’ineluctable qui se profile.
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Autre version live en août 2008 enregistrée aux « Nuits Secrètes » à Aulnoye-Aymeries (Nord). Pathétique et vous savez tous pourquoi.
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Madame rêve d’atomiseurs
Et de cylindres si longs
Qu’ils sont les seuls
Qui la remplissent de bonheur
Madame rêve d’artifices
Des formes oblongues
Et de totems qui la punissent
Rêve d’archipels
De vagues perpétuelles
Sismiques et sensuelles
D’un amour qui la flingue
D’une fusée qui l’épingle
Au ciel
Au ciel
On est loin des amours de loin
On est loin des amours de loin
On est loin
Madame rêve ad libitum
Comme si c’était tout comme
Dans les prières
Qui emprisonnent et vous libèrent
Madame rêve d’apesanteur
Des heures des heures
De voltige à plusieurs
Rêve de fougères
De foudres et de guerres
A faire et à refaire
D’un amour qui la flingue
D’une fusée qui l’épingle
Au ciel
Au ciel
On est loin des amours de loin
On est loin des amours de loin
On est loin
Madame rêve
Au ciel
Madame rêve
Au ciel.
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