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Le trafic d'enfants n'est pas une légende urbaine - Perdagangan anak bukan merupakan kota
Publié le 01 mars 2009 par Fouchardphotographe @fouchardphoto
En Indonésie, le trafic
d'enfants n'est pas une légende urbaine. Le triste phénomène existe
depuis toujours. Mais avec la crise économique qui s'ajoute à la
crise alimentaire, la situation s'est aggravée. Certains parents
préfèrent laisser partir leurs enfants pour quelques dollars contre
la vague promesse qu'ils auront du travail une fois à destination.
Promesse à laquelle eux-mêmes ne croient pas vraiment.
«Dans mon village natal, une famille a vendu son adolescente,
raconte la jeune Yulitta Tri Rahahayuningsih, professeure dans une
grande ville de l'île de Java. Des gens ont offert de l'argent à sa
famille en lui promettant qu'elle deviendrait serveuse dans un
restaurant. On ne l'a jamais revue. Je crois qu'elle doit être
hôtesse dans un karaoké à Singapour. Dans l'esprit de cette
famille, il n'y avait pas d'autre moyen d'obtenir de l'argent. Elle
le regrette aujourd'hui.»
En Asie, on appelle gentiment «hôtesses» les prostituées qui
travaillent dans les karaokés. Dans certains de ces bars, il n'est
d'ailleurs pas du tout question de chanson. Ce ne sont que des
bordels déguisés par quelques micros. On les reconnaît sans peine.
Les adolescentes, normalement friandes de karaoké, ne les
fréquentent pas du tout. Il n'y a que des hommes qui passent leurs
portes.
Contrairement à ce que prétend Yulitta, les parents qui laissent
partir leur enfant contre une poignée de dollars connaissent très
bien les risques. Surtout s'il s'agit d'une fille.
«Ce sont des familles très pauvres qui sont sollicitées», explique
Tata Sudrajat, de l'organisme Save the Children, qui, comme son nom
l'indique, travaille au mieux-être des enfants. «Les familles ne
peuvent plus soutenir leurs enfants financièrement. Donc, elles
préfèrent les laisser partir.»
Épouses par catalogue
Les filles sont évidemment les premières victimes de ce triste
marché. Si en plus elles ont le malheur d'être jolies, elles seront
destinées à l'exportation. Elles peuvent avoir 14 ou 15 ans mais,
sur leurs nouvelles cartes d'identité, elles gagnent vite quelques
années et décrochent du coup l'âge légal pour quitter le pays, 21
ans.
De nombreuses Indonésiennes se retrouvent aides ménagères au
Moyen-Orient, à Singapour ou à Kuala Lumpur. Pour la prostitution,
ce sont souvent les karaokés de Tokyo qui accueillent les
adolescentes, explique le représentant de Save the Children.
L'Indonésie est l'un des plus grands exportateurs de travailleurs
du sexe. Depuis quelques années, les ONG étrangères ont beaucoup
contribué à faire connaître le phénomène. Elles mettent aussi de la
pression sur le gouvernement indonésien.
Mais la tâche est colossale. Malgré une loi promulguée en 2007 qui
criminalise le trafic d'humains et l'exploitation sexuelle, les
condamnations sont rares. Il y a beaucoup d'intermédiaires dans le
trafic d'enfants, ce qui complique les enquêtes, déjà peu
nombreuses, explique Tata Sudrajat. «On sait toutefois que le
premier maillon de la chaîne est souvent un membre de la famille»,
précise-t-il. Un oncle plus ou moins éloigné qui servira de lien
entre une famille démunie et un réseau d'exploitation d'enfants. La
plupart de ces navrantes transactions se déroulent à la campagne,
où le manque d'instruction contribue à la vulnérabilité des
familles.
Les jeunes filles ne quittent pas toujours le pays, indique le
dernier rapport annuel sur le trafic d'humains du département
d'État américain. Elles sont parfois déplacées, de la campagne à la
ville, sous de faux prétextes. L'Indonésie fournit aussi des
épouses par catalogue à Taiwan, précise le même document, qui
dresse un désolant portrait de la situation. «Le pire pays de la
région», peut-on y lire.
L'UNICEF estime pour sa part que chaque année, en Indonésie, 100
000 femmes et enfants sont l'objet d'un trafic destiné à la
prostitution. Et que le tiers des prostituées indonésiennes ont
moins de 18 ans.
Le gouvernement indonésien a classé en 13 différentes catégories le
travail des enfants. Dans la pire classe se trouvent la
prostitution et le travail dans les usines de chaussures, dans les
pêches et dans les mines.
«La main-d'oeuvre infantile, dans son ensemble, est un énorme
problème en Indonésie», explique Tata Sudrajat, rencontré à
l'automne dans les bureaux de l'organisme à Jakarta.
Enfants vulnérables
Une récente étude de Save the Children confirme le triste sort
d'une partie des enfants indonésiens. Avant les crises qui secouent
maintenant l'économie du premier pays musulman du monde, il y a eu
une surprenante succession de catastrophes: tsunami, attentats en
plein centre-ville de Jakarta et à Bali, tremblements de terre à
Java. «En Indonésie, les crises frappent les unes après les autres.
Les catastrophes sont un peu devenues notre quotidien», confie Tata
Sudrajat. Dans un tel climat, les familles laissent partir leurs
enfants. Le pays a un système «d'institutions» publiques, sorte de
croisement entre l'orphelinat et le pensionnat, pour enfants
abandonnés.
Le taux d'enfants placés dans ces institutions alors qu'ils ont
encore au moins un parent est alarmant. Les parents les plus
découragés n'iront même pas jusqu'à mener leur enfant dans un
centre: ils préfèrent le vendre. «Les droits des enfants sont un
concept encore difficile à implanter en Indonésie», précise Tata
Sudrajat.
Selon une estimation de l'UNICEF, la moitié des enfants du pays
n'ont pas de certificat de naissance. Ils ne sont inscrits nulle
part, sur aucun registre officiel, ce qui les rend particulièrement
vulnérables au trafic. Lorsqu'ils disparaissent, c'est comme s'ils
n'avaient jamais existé. Il ne reste d'eux qu'un souvenir.
En 2007, le gouvernement indonésien a mis sur pied une nouvelle
escouade pour contrer le trafic humain. L'opération «Fleur» a
permis d'augmenter les condamnations de personnes impliquées dans
le commerce. La peine moyenne était de 45 mois
d'emprisonnement.
Le gouvernement a aussi multiplié l'aide aux victimes
d'exploitation sexuelle. Et preuve qu'il n'ignore pas la portée du
problème, il soutient des refuges pour les victimes en Indonésie,
mais aussi en Arabie Saoudite, au Koweït, en Malaisie et à
Singapour.
Reste à y mettre aussi les ressources nécessaires, précise Arum
Ratnawati, du Programme international pour l'abolition du travail
des enfants. «Le problème du trafic en Indonésie, et pas seulement
pour les enfants, est d'une telle magnitude, dit-il, que cela
limite la portée des actions du gouvernement, même avec la nouvelle
loi.»
Di Indonesia, perdagangan anak-anak tidak
menjadi legenda perkotaan. Sedih fenomena yang selalu ada. Tetapi
dengan krisis ekonomi di samping krisis pangan, situasi telah
memburuk. Beberapa orang tua lebih memilih untuk membiarkan
anak-anak mereka selama beberapa dolar terhadap kabur janji bahwa
mereka akan bekerja setelah di tempat tujuan. Janji yang mereka
sendiri tidak benar-benar beriman.
"Di desa, yang dijual dengan keluarga muda, mengatakan muda Yulitta
Tri Rahahayuningsih profesor di sebuah kota besar di Pulau Jawa.
Orang yang memiliki uang untuk keluarganya dengan janji bahwa
mereka akan menjadi pelayan di restoran. Ia tidak pernah diperiksa.
I think it should be a hostess karaoke di Singapura. Dalam semangat
ini keluarga, tidak ada cara lain untuk mendapatkan uang. Dia
menyesalkan hari ini. "
Di Asia, hormat bernama "hostesses" pelacur yang bekerja di
karaoke. Di beberapa bar, tidak ada pertanyaan dari setiap lagu.
Ini hanyalah brothels samar oleh beberapa microphones. Mereka
dengan mudah dikenali. Remaja biasanya menggilai karaoke, tidak
pergi sama sekali. Hanya ada orang-orang yang melewati pintu
mereka.
Bertentangan dengan apa Yulitta, orang tua yang membiarkan
anak-anak mereka menentang beberapa dolar sangat tahu resiko.
Terutama jika dia adalah seorang gadis.
"Mereka sangat miskin keluarga yang diundang," ujar Tata Sudrajat,
organisasi Save the Children, yang, seperti namanya, bekerja di
kesejahteraan anak-anak. "Keluarga tidak bisa lagi anak-anak mereka
dukungan finansial. Sehingga mereka lebih memilih untuk membiarkan
mereka pergi. "
Brides katalog
The girls are obviously pertama korban ini sedih pasar. Jika selain
mereka memiliki malapetaka yang akan menarik, mereka akan untuk
ekspor. Mereka mungkin ada 14 atau 15 tahun, namun baru pada kartu
identitas, mereka yang cepat beberapa tahun di belakang tindakan
hukum dan usia meninggalkan negara 21 tahun.
Banyak orang Indonesia yang housekeepers di Timur Tengah, Singapura
atau Kuala Lumpur. Untuk prostitusi, ia sering karaoke Tokyo
hosting yang remaja, mengatakan wakil dari Save the Children.
Indonesia adalah salah satu eksportir terbesar dari pekerja seks.
Dalam beberapa tahun terakhir, LSM asing telah memberikan
kontribusi kepada fenomena. Mereka juga memberikan tekanan pada
pemerintah Indonesia.
Tetapi adalah tugas kolosal. Meskipun undang-undang yang berlaku
pada tahun 2007 yang criminalizes dalam perdagangan orang dan
eksploitasi seksual, convictions yang langka. Ada banyak perantara
dalam perdagangan anak-anak, yang complicates penyelidikan, sudah
langka, mengatakan Tata Sudrajat. "Kami mengetahui bahwa link
pertama dalam rantai sering merupakan anggota keluarga," ujarnya.
Paman yang kurang lebih jauh untuk bertindak sebagai penghubung
antara keluarga miskin dan jaringan eksploitasi anak. Yang paling
mengerikan dari transaksi ini dilakukan di daerah pedesaan, di mana
kurangnya pendidikan kontribusi kerentanan keluarga.
The girls masih tidak meninggalkan negara, kata terbaru pada
laporan tahunan perdagangan manusia di U. S. Departemen Negara.
Mereka kadang-kadang pengungsi dari daerah pedesaan ke kota di
bawah alasan-alasan palsu. Indonesia juga menyediakan brides
katalog di Taiwan, mengatakan dokumen yang sama, yang menyajikan
gambar yang menyedihkan dari situasi. "Negara-negara yang terburuk
di daerah," dapat dibaca.
UNICEF mengatakan bahwa setiap tahun di Indonesia, 100 perempuan
dan 000 anak-anak sedang trafficked untuk prostitusi. Dan yang
ketiga dari pelacur di Indonesia adalah di bawah 18 tahun.
Pemerintah Indonesia telah diklasifikasikan 13 kategori yang
berbeda dari pekerja anak. Terburuk di kelas adalah pelacuran dan
bekerja di pabrik sepatu, perikanan dan pertambangan.
"Para pekerja anak secara keseluruhan adalah masalah besar di
Indonesia," ujar Tata Sudrajat, bertemu di jatuh di kantor badan di
Jakarta.
Anak-anak Rentan
Sebuah studi oleh Save the Children yang mengkonfirmasikan sedih
nasib suatu bagian dari anak-anak Indonesia. Sebelum krisis
sekarang getaran perekonomian negara Muslim pertama di dunia, ada
satu mengejutkan serangkaian bencana: tsunami, bombings di pusat
kota Jakarta dan Bali, gempa bumi di Jawa. "Di Indonesia, krisis
tekan satu setelah lainnya. Bencana telah menjadi sedikit setiap
hari, "kata Tata Sudrajat. Dalam iklim seperti itu, keluarga akan
berangkat dari anak-anak mereka. Negara yang memiliki sistem
"instansi" publik, semacam lintas antara sebuah panti asuhan dan
asrama sekolah untuk anak-anak ditinggalkan.
Tingkat anak-anak di lembaga-lembaga seperti itu karena mereka
memiliki sedikitnya satu orang tua adalah alarming. Orang tua
sangat kecewa n'iront untuk tidak membawa anak-anak mereka di
sebuah pusat mereka lebih memilih untuk menjualnya. "Anak adalah
hak untuk melaksanakan konsep sulit di Indonesia," ujar Tata
Sudrajat.
Menurut sebuah perkiraan oleh UNICEF, setengah dari anak-anak
negeri ini tidak memiliki akte kelahiran. Mereka tak tercantum pada
daftar resmi, khususnya yang membuat mereka rentan terhadap
perdagangan. Ketika mereka menghilang, maka seolah-olah mereka
tidak pernah ada. Hanya untuk mereka tetap memori.
Pada tahun 2007, pemerintah Indonesia telah menyiapkan pasukan baru
ke counter perdagangan manusia. The "Bunga" telah menambah kalimat
dari orang-orang yang terlibat dalam perdagangan. Rata-rata adalah
45 tahun hukuman penjara.
Pemerintah juga telah meningkatkan bantuan untuk korban eksploitasi
seksual. Dan bukti bahwa dia menyadari lingkup masalah ini, ia
memelihara hunian bagi korban di Indonesia, tetapi juga di Arab
Saudi, Kuwait, Malaysia dan Singapura.
Tetap untuk menempatkan sumber daya yang diperlukan, "kata Arum
Ratnawati, International Program Eliminasi Buruh Anak. "Masalah
perdagangan di Indonesia, tidak hanya untuk anak-anak, adalah
seperti besarnya, dia mengatakan, bahwa batas lingkup tindakan
pemerintah, bahkan dengan undang-undang yang baru."
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FOUCHARD