Une fois bouffé le gâteau, le souhait de la joyeuse assemblée est souvent de « tout remettre à plat ». Par exemple : « Tout remettre à plat en Guadeloupe », ce qu’à Dieu ne plaise, quand on sait la montée du niveau des mers… Dans l’université aussi on exige « une remise à plat », ce qui étonne assez : à voir notre rang mondial en ce domaine, on pensait que c’était fait.
Après deux mandats plan plan, Chirac était parti « à plat », mais la nostalgie est toujours ce qu’elle était : bébête, et voilà not’ Chichi qui monte, qui monte : 70% d’opinions favorables, sans comptabiliser les vaches ! Il n’y a plus que son chien pour le mordre.
Je sens poindre -syndrome de « l’Autrichienne » ?- une demande de remise à plat de Carla Bruni : pour son brin de voix, ce sera facile ; pour sa plastique, ce serait dommage. Et Ségolène ? Pas facile, même pour les éléphants, d’aplatir une « femme debout ».
Toute remise à plat se fait rituellement à une « table de négociation », où sont conviés autour du ministre réformateur tous les zélateurs du changement. Peu importe l’aspérité qu’on y écrase, ce qui compte c’est le dialogue, avec les concessions mutuelles indispensables au statu quo.
2028, retour inopiné de la gauche. La parcellisation du territoire ayant montré des archaïsmes et soulevé l’ire du personnel interrégional, pléthorique, smicard et cafardeux, le Président Besancenot annonce, en son âme et conscience et au 20 heures, après une nuit blanche à la table de négociation et bravant le risque de s’aliéner la gauche extrême et Sud-navette, sa décision de tout remettre à plat.
Arion
[NDLR : Jacques Chirac sera cet après-midi et ce soir chez Drucker, Comme Besancenot il y a peu !]
é
é