Magazine Société
Pourquoi abondance ne rime-t-elle plus avec jouissance ? S’appuyant sur les propos de l’écrivain anarcho-primitiviste John Zerzan, le film met en évidence les dérives et les dangers du développement effréné de nos sociétés de consommation et s’amuse habilement des propos irresponsables de nos dirigeants politiques et industriels. Ironique et sans concessions, cet essai en forme de collage virtuose dénonce les dérives du libéralisme, la coercition médiatique et publicitaire, la course insensée au profit et le gâchis produit par la société de consommation. Ses paroles croisent ici celles de Berlusconi, Bush, Chirac, Poutine, Bill Gates et Fidel Castro, sur des images des manifestations de Gênes ou des dérives consuméristes (détritus, management, publicité...). Collage, manipulation des sons et des synchronisations, répétitions suggestives, montage incisif, musique dub et électro, slogans martelés, le film utilise les mêmes techniques que la publicité et les shows télévisés...Si vous n'arrivez pas visualiser cette vidéo, cliquez sur le lien c-dessous : http://video.google.fr/videoplay?docid=-6265290247873039570&ei;=eR2qSYKvAYvKiQKN9bzjAg&q;=La+Consommation+par+la+Terreur+-+SurplusLe reportage commence sur un constat : le tout au profit, toujours plus grand, toujours plus haut a des conséquences désastreuses sur l'environnement, et sur l'ensemble des populations, en particulier celles des pays pauvres. Mais quel pays est pauvre par hasard ? Où sont donc les grosses ficelles de la manipulation. Mondialiste contre altermondialiste, est-ce le goût de la violence qui fait se déplacer des millions de personnes qui luttent pour un monde meilleur et plus équitable ? A moins que la violence ne soit en fait pas là où « on » nous le dit. Question manipulation, voilà qui nous amène sur les dérives de langage de certains de nos politiciens, à tous les niveaux de pouvoir. Selon le principe que pour qu'un mensonge devienne vérité, il suffit de le répéter inlassablement un nombre suffisant de fois ; la pensée unique néo-libérale s'est trouvée là son coupe-coupe favori qui, couplé au dénigrement systématique, rase les contestations jusqu'à l'os. Ces excès dialectiques sont la forme médiatique de la communication du haut vers le bas de la hiérarchie sociale, c'est dire, en utilisant des langages qui ne sont pas les leurs, les hommes de pouvoir prennent le peuple pour une sorte d'idiot du village mondial à qui il faut dire les choses simplement, parfois agressivement, mais toujours accompagné de références propres à faire surgir de simples émotions. Il n'y a qu'à regarder les discours populistes contemporains, pratiqués par une frange de plus en plus importante de la droite politique pour s'en rendre compte : l'émotion est le moteur de leur discours vide. Ce qui compte n'est pas le contenu mais l'effet. Si des gens normaux se mettent à gueuler comme des bœufs et foncent acheter le dernier tee-shirt pro-Sarko, c'est que le discours a fait mouche. Ce principe du mensonge transformé en vérité par la répétition et cette méthode qui consiste à galvaniser par l'émotion ceux qui prêtent l'oreille aux discours populistes, nous sont directement légués par ceux-là même qui les ont instrumentalisés à grande échelle : les idéologues ultra-nationalistes du 3eme Reich, Goebbels en tête : "l'idéal, c'est que la presse soit organisée avec une telle finesse qu'elle soit en quelque sorte un piano sur lequel puisse jouer le gouvernement". Grâce à ce piano médiatique, nous sommes passés de « la sainte croisade du XXe siècle contre le bolchévisme » à « la sainte croisade de XXIe siècle contre l'islamisme ». La manipulation, l'instrumentalisation de l'actualité sont partout, et leur lucarne favorite est la télévision, la plus apte à diffuser rapidement au plus grand nombre les effets de propagande. Ici non plus ce n'est pas un hasard, la propagande est quelque chose de bien connu de nos jours, et elle n'a d'autre but que de communiquer un message simple et bien d