Lu sur viefemme.com:
"Commencer à
fumer jeune serait un facteur de risque de sclérose en plaques
Les personnes qui commencent à fumer avant 17 ans
augmentent leur risque de développer une sclérose en plaques (SEP), selon une étude américaine dont les résultats sont dévoilés vendredi, en amont
de leur présentation au congrès de l'American Academy of Neurology (AAN) du 25 avril au 2 mai à Seattle.
Alors en attendant De précédents travaux ont suggéré une association entre tabagisme et SEP. Dans cette
étude, le Dr Joseph Finkelstein de la Johns Hopkins University School of Medicine à Baltimore et ses collègues ont examiné s'il existait en particulier un lien avec l'âge de début du tabagisme.
Dans le résumé de leur communication, ils expliquent avoir conduit une étude cas-contrôles auprès de 87 personnes avec une SEP et 435 personnes indemnes de cette maladie, appariées pour l'âge, le
sexe et l'origine ethnique, toutes ayant participé à une large étude nationale sur la santé. Ils ont été répartis en trois groupes: les non-fumeurs, les fumeurs précoces (avant 17 ans) et les
fumeurs tardifs (après 17 ans). L'analyse des données, ajustée pour le sexe, l'origine ethnique, l'âge, le statut marital, le niveau d'éducation, le statut socio-économique et le domicile,
indique que les personnes qui commencent à fumer tôt ont un risque de SEP significativement accru, multiplié par 2,7 par rapport aux non-fumeurs.
Les personnes qui ont commencé à fumer après 17 ans ne présentaient pas de surrisque de SEP. Cette étude confirme que des facteurs de l'environnement interviennent dans la survenue d'une SEP et le tabagisme est un de ces facteurs qui peut être
évité, commente le Dr Finkelstein dans le communiqué de l'AAN.
__ SEATTLE, 23 février 2009 (APM)__
Lire mes articles précxédents sur le sujet:
Journee mondiale anti-tabac: tabagisme et sclérose en
plaques.
Hier c'était la journée mondiale anti-tabac. Tabac et sep et
vidéo.
Une amie SEPienne, décédée d'un cancer lié à
son tabagisme
Lu sur ruefrontenac.com:
(Canada)
"Sophie Thibault: histoire de famille
Spectacles - Livres
Écrit par Manon Guilbert
Mardi, 24 Février 2009 17:54
Sophie Thibault, chef d'antenne à TVA, ne se prononce pas sur le conflit opposant les travailleurs de l'information du Journal de Montréal à la partie patronale, mais elle s'est néanmoins déplacée, tout naturellement, jusqu'au local de mobilisation de la rue Frontenac.
En campagne de promotion pour son livre, Telle mère, quelle fille?, elle affirme qu'en temps normal, elle aurait donné une entrevue à un journaliste, et c'est ce qu'elle a choisi de faire, malgré le lock-out.
Souriante et sympathique à notre cause, elle a pris le pouls de notre moral et a avoué
retrouver dans l'ambiance de la salle de rédaction de RueFrontenac.com un peu de la fougue et de la passion qui imprégnaient les murs de la radio communautaire où, toute jeune journaliste, elle a
fait ses premières armes.
Sophie Thibault a rencontré les lock-outés du Journal dans leur local de mobilisation. Photo Martin Bouffard
Pour la première fois, en accordant sa voix à celle de sa mère, Sophie Thibault a lorgné du côté de la création littéraire. L'idée revient à Jean Couture, qui emprunte à Monique Larouche-Thibault certains de ses écrits et qui se fait son interprète à d'autres moments. «Il a fait un véritable travail d'orfèvre, affirme la journaliste. Il connaissait le travail de maman comme romancière, il avait lu ses chroniques et ses billets. Il a écrit en se moulant à son style.»
Approbation
Une semaine avant la mort de son père, Marc Thibault, longtemps directeur de l'information à Radio-Canada, Sophie Thibault avait bouclé le contrat d'édition de ce livre qui arrive en librairie trois mois et demi après la mort de sa mère.
Cette maman malade depuis cinquante ans, prisonnière de son corps atteint de sclérose en plaques, avait eu le temps de lire la copie finale du manuscrit et de l'approuver. Depuis quatre ans, l'idée de ce journal à deux voix avait fait son chemin. Jean Couture, qui connaissait bien le travail littéraire et le style particulier de Monique Larouche-Thibault, avait pris le parti de leur donner une résonance. Sophie Thibault, de son côté, a fouillé tous les recoins de cette relation mère-fille compliquée.
«Ça a été pour moi une
thérapie à ciel ouvert, avoue-t-elle. Les relations mère-fille sont toujours assez complexes. Ma mère, aux prises avec la maladie, était perturbée depuis son enfance. Elle a été le premier lien
de ma vie. À cause de sa condition, j'ai vécu la culpabilité, la colère. J'ai vécu, toute jeune, la peur de la voir mourir. Je crois que ce livre va toucher des gens qui ont vécu ou qui vivent
cette condition. La pyramide des âges fait que c'est de plus en plus ardu de soutenir les gens malades ou vieillissants. Nous manquons de plus en plus de ressources. Sans les
aidants naturels, plusieurs seraient laissés à eux-mêmes», déplore-t-elle.
Discrète sur tout ce qui concerne sa vie privée, Sophie Thibault n'en a pas moins ouvert largement les volets en voulant décrire avec une grande authenticité l'état d'âme de celle qui vient de perdre ses parents.
«Ces deuils sont majeurs, dit-elle. C'est la chose que je craignais le plus depuis que je suis haute comme trois pommes. Je ne veux pas étaler ma vie. Ma vie familiale a été importante et j'ai eu envie d'écrire pour les autres. Pour l'échange. Ça va bien au-delà de ma vie privée. C'est une réflexion qui amène ailleurs et qui, je l'espère, dans cette vie où on court tellement, s'arrêtera sur l'importance du moment présent.»
Redonner
«En fait, 600 000 téléspectateurs me donnent ce privilège incroyable au quotidien, avoue-t-elle. Ce livre me permet d'aller plus loin que le discours de la femme-tronc qu'on voit chaque jour dans une petite boîte et qui annonce les mauvaises nouvelles. C'est un retour des choses. Les gens ont le droit de savoir qui je suis. On a tous une capacité de résilience, une intuition derrière les gestes. Mon livre est là, témoignant d'un instantané de vie, d'une fin de vie que tous nous vivrons différemment. J'espère que plusieurs aidantes naturelles se retrouveront dans ce livre.»
Mais la tâche a été complexe. Journaliste d'abord et avant tout, Sophie Thibault a évalué la difficulté de l'exercice. Il lui a fallu sortir de la mécanique journalistique et se lancer dans l'écriture purement littéraire. Et vingt fois plus qu'une, elle a remis son ouvrage sur le métier. Mais elle y a pris goût. Elle sait déjà que la littérature lui ouvre les bras.
Monique Larouche-Thibault, cette femme exceptionnelle et si belle qui aurait pu, comme elle le rappelle, séduire un poteau de téléphone, l'y encourage de là-haut. «Ce livre m'apporte l'allégresse, la joie, et j'ai envie de communion avec les gens.»
(Une partie des profits de la vente de ce livre sera remise à la Société canadienne de la sclérose en plaques.)
Telle mère, quelle fille?, Monique Larouche-Thibault et Sophie Thibault, Les Éditions de
l'Homme