Et c'est le film Séraphine qui a fait une moisson de prix avec sept récompenses : Meilleur film, meilleure actrice (pour Yolande Moreau),
meilleur scénario original (pour Marc Abdelnour et Martin Provost), meilleure musique (pour Michael Galasso), meilleurs décors (pour Thierry François) et meilleure photo (Laurent Brunet).
Dany Boon qui s'est fait souffler la récompense pour le meilleur scénario par Séraphine, s'est quand même rendu à la soirée. Il en a d'ailleurs profité pour monter sur scène en pantalon jaune. Il a déclaré sans se départir de son humour et d'un certain sens de l'auto-dérision : « C'est mon smoking des Césars... quand je l'ai acheté ils m'ont dit, c'est pas la peine qu'on vous vende le bas, vous l'aurez jamais, le César ! ».
Le réalisateur de Bienvenue chez les Ch'tis est revenu auprès d'un journaliste de l'AFP sur la polémique engendrée par son refus de venir au César, à l'annonce de l'unique nomination de son film à succès dans la catégorie du meilleure scénario original. Il a expliqué : « La polémique était devenue n'importe quoi. Je ne suis pas habitué à ma nouvelle notoriété. Je n'ai jamais été fâché. Je n'ai jamais boudé. J'estimais que je n'avais simplement pas ma place là où la comédie était si peu représentée ».
Alain Terzian, le président de l'académie des arts et techniques du cinéma (académie qui organise les Césars) a déclaré à ce propos « qu'il fallait tordre le cou à la polémique, qui avait pris trop d'ampleur, avec d'un côté les radicaux et de l'autre le public » ajoutant « Les Césars, c'est la famille de Dany Boon. Il est chez lui ici ! ».