Magazine Culture
Si vous êtes en panne d'inspiration pour vos sorties culturelles du week-end, pourquoi ne pas aller à la Fondation Cartier Bresson et en profiter pour faire une pause thé ou café dans le quartier? Vous allez vous dire, encore une expo photo?! Elle ne peut pas arrêter un peu!? J'avoue que je suis un peu boulimique d'expos photos et Paris n'a pas fini d'alimenter ma passion. Je savoure ce privilège sans fin et je ne résiste pas de vous les faire partager.
Après Giorgia Fioro, je suis donc allée faire un tour du coté de la photo encore plus documentaire avec l'oeuvre de Guy Tillim exposé à la H.C.B comme disent les intimes! Y comprendre la Fondation Henri Cartier-Bresson qui est calfeutrée dans une petite rue du 14e arrondissement pas très loin de l'avenue du Maine.
Yonela Kwaza, Grafton Road Yeoville. Guy Tillim
La partie de son travail qui m'a le plus interpellé est celle consacrée à Johannesburg, intitulée pour ce premier temps de l'expo: Jo'burg. Pendant plusieurs mois, il a décidé d'aller vivre dans le centre ville, cette zone dangereuse devenue inaccessible et que les blancs ont déserté depuis la fin de l'apartheid. Guy Tillim témoigne par une série de photos, du délabrement, de l'état d'abandon dans lequel vivent les habitants actuels dans des bâtiments gris, sales plus du tout entretenus et laissés en état de ruine par les propriétaires qui ont fui. Les tons sont volontairement sombres, les contrastes de lumières peu abouties, plombant le décor sans lui donner de l'amplitude ou un quelconque échappatoire esthétique comme pour pointer du doigt cette réalité chaotique et amère.
The view from an apartment in Jeanwell House
overlooking of the intersection of Nugget and Pritchard streets. Guy Tillim.
Une exposition relativement courte qui a le mérite de se ré interroger sur la réalité politique et sociale du drame sud-africain et sur ce que Guy Tillim préfigure à travers ses photos: Johannesburg ne devient-elle pas une ville de l'exclusion ?
Ensuite promenez-vous du coté de Pernety et ses petits commerces et allez prendre un Café à l'Entrepôt sous la véranda. Autre option, aller du coté du quartier de Daguerre.
Au milieu de la fameuse rue Daguerre, il y a une chouette petite crêperie dans une cour et dès les beaux jours, une petite terrasse ombragée et calme; l'occasion de faire une halte en prenant bien soin de garder son manteau (il fait encore un peu frais), ou rentrer à l'intérieur de ce petit loft aux murs blancs et couleurs vives. Pour les aficionados des vrais zincs, allez prendre un café dans l'institution du quartier : Le Café Daguerre. Avis très subjectif, c'est une de mes cantines favorites; on ne peut apprécier l'âme du 14e arrondissement, si on ne vas pas faire un tour dans ce café authentique qui en soit n'a rien d'exceptionnel, mais qui reflète la simplicité, le grouillement et l'écclectisme des gens qui vont et viennent à longueur du temps du coté de Denfert!
Lundi, on ira faire un tour du coté des galeries du Marais et le week end prochain, direction la capitale italienne, grands moments culturels en perspective!