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Appel à communications : Corps et arts vivants : nouveaux savoirs, nouvelles techniques, nouvelles logiques ?

Publié le 28 février 2009 par Dansez

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Appel à communications

 Corps et arts vivants : nouveaux savoirs, nouvelles techniques, nouvelles logiques ?

 

Séminaire de doctorants en ethnoscénologie

11 et 12 mai 2009

Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord

Laboratoire d’Ethnoscénologie (EA1573)

Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis

 

 

Ce séminaire a pour but d’esquisser un état des lieux de la recherche en ethnoscénologie définie comme « étude interdisciplinaire de l’esthétique des incarnations de l’imaginaire ». Il s’agit pendant ce séminaire de favoriser les rencontres, les échanges, les discussions entre chercheurs et doctorants dont les intérêts scientifiques s’articulent autour des nouveaux enjeux des arts vivants, mis au jour par l’usage de nouvelles technologies, et par la formation de nouvelles idéologies et de nouvelles logiques sociales. Quatre thèmes sont proposés aux participants afin de resserrer des problématiques embrassant a priori un large spectre d’analyses dans l’objectif d’élaborer une généalogie des savoirs en ethnoscénologie : « naturisme et arts vivants » ; « culture visuelle et interprétation de corpus d’images » ; « la connaissance populaire du corps et ses enjeux esthétiques » ; « le corps matière/machine ». Nous tenterons de mettre en évidence dans une optique transversale des lignes convergentes s’agençant autour des méthodologies, des approches, des associations de perspectives scientifiques, et des notions opératoires qui seront proposées afin de contribuer à la discipline.

  • Le Thème 1, intitulé « Naturisme et arts vivants », aborde les recherches menées par les « réformateurs du théâtre et de la danse » entrés en laboratoire, depuis la fin du 19e siècle et le début du 20e siècle, en quête d’une « vérité du corps ». Leurs expériences qui relèvent de l’esthétique (tant de l’hygiène, que de l’économie, de la morale ou encore de la pédagogie) dans les contextes hygiénistes, naturistes et/ou anarchistes d’où elles émergent n’ont pas vraiment fait l’objet d’études approfondies. Nous tenterons d’échanger à partir de quelques questions caractéristiques de l’historiographie du corps. Comment les réformateurs parlent-ils du corps ? Comment décrivent-ils ses représentations, ses techniques, ses sensibilités ? Comment le mouvement physique est-il saisi ? Comment le training ou l’expérience du corps est-il inventé, transposé, complexifié, transmis, adapté ? Les contributions attendues appréhendent la diversité et les problématiques de la « culture du corps » à travers l’étude de certaines figures emblématiques et complexes des arts vivants (F. Delsarte, I. Duncan, J.-L. Barrault, etc.), d’institutions (théâtre du peuple, théâtres de plein air, etc.), de communautés/sociétés dites « libres et nues » (Monte Verita, Physiopolis, etc.) dont les propos préfigurent les performances artistiques émergeant dans les années 1970 et 1980.
  •  Thème 2 : Culture visuelle et interprétation de corpus d’images
    Le développement des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) intensifie et diversifie la circulation de matériaux visuels au point d’offrir une pluralité de fenêtres ouvertes sur le monde. La surenchère visuelle dont nous disposons aujourd’hui ne dépasse-t-elle pas nos capacités de traitement informationnel au risque de perdre le sens critique et d’analyse ? (Virilio, 2008) La question concerne les études menées sur les aspects esthétiques en sciences humaines.  Cela pose le problème de la définition, de l’interprétation, de la manière de rendre compte de réalités sociales à partir d’un corpus d’images photographiques, animées, picturales. A la base de l’interprétation de l’image se trouve le pouvoir communicationnel de celle-ci. (Barnard, 2001 ; Walker et Chaplin, 1997). Quelles logiques se cachent derrière la compréhension des images constituant un corpus de recherche puisque le sens d’une image n’est jamais donné ?  Comment la connaissance de ces mécanismes de pensée modifie t-elle la compréhension du sujet ? Les contributions exposeront à partir d’études de cas précis les méthodes et les perspectives adoptées dans ce type d’approche.
  • Thème 3 : « La connaissance populaire du corps et ses enjeux esthétiques ».
    Si la notion de folklore en France est dénotée au vu de son parcours historique, et partant, le champ de recherche homonyme à peine considéré comme scientifique, les deux bénéficient dans les sociétés notamment anglo-saxonne et sud-américaines d’une certaine actualisation. Les questions autour de sa reformulation (« pratiques » et « cultures populaires ») ne semblent pas toujours mettre en exergue les nouveaux enjeux dans les sociabilités qu’elles mettent au jour. Pourtant dans un contexte mondial généralisé où le marché et les technologies de la culture ne font que se développer, on ne saurait abandonner la question des savoirs populaires. Ethnoscénologues et « folkloristes » pensent non seulement les savoirs et les techniques du peuple en refondant sans arrêt les idéologies où le poncif « peuple » reste insaisissable à cause de sa propriété mouvante, migrante et diasporique, (même dans des localités très réduites) mais proposent des perspectives où les usages du corps sont les entités d’où jaillissent de nouvelles logiques. Cette thématique propose de les souligner, sans refuser, bien au contraire, les contributions franco-françaises sur l’état actuel de ce pan disciplinaire. D’une part, des contributions d’ordre théorique sont attendues pour un état des lieux du champ folklorique et des usages du « folk-lore » dans les sciences sociales et dans diverses cultures. D’autre part, on interrogera la connaissance populaire du corps en la comparant avec la connaissance « intellectuelle » du corps, la différence se logeant dans la construction de ces pratiques et dans les discours et les mémoires qui la recouvrent. Pour un exemple concret, un acteur de l’Odin Teatret n’explorera pas ses potentialités physiques ni n’en parlera comme un coupeur de canne à sucre du Nordeste brésilien reconduisant des techniques du corps dites traditionnelles. Enfin, on se demandera quelles tensions se jouent autour de la notion de folklore dans un monde où la « globalisation » tend à appauvrir et formater les expressions culturelles. La performativité en tant que marqueur d’une identité esthétique – ici il s’agit de l’identité du produit ou de l’œuvre, et non celle du sujet créant – convoque inévitablement l’appréhension du champ politique.
  • Le thème 4 intitulé « Le corps matière/machine : altérités endogènes et altérités exogènes comme production de la transcendance » s’intéresse aux techniques de transformation du corps utilisées pour le dérober à sa perception quotidienne. Le corps ne cesse de se transformer dans le temps. Or, les avancées technologiques et la possibilité d’entrer en contact avec d’autres habitus culturels sont de plus en plus à la portée de tous dans nos mondes contemporains : aussi, agir sur le temps et l’espace avec lesquels le corps est en interaction est de plus en plus facile. Par exemple, comment dans des pratiques physiques et/ou expérimentales, les usages du rythme agissent-ils sur l’avènement d’ « états altérés de conscience » ? Des contributions sont attendues sur les manières dont la porosité du corps est accrue ou restreinte, que ce soit au moyen de techniques ou de pratiques physiques systématisées. On s’intéressera à toute technique permettant de construire des alter ego établissant d’autres manières d’être au monde, en utilisant des altérités bouleversant les frontières de ce que nous entendons généralement par nos espaces internes et nos espaces externes. D’autre part, il serait intéressant, dans une perspective historique, de relier les pratiques de l’ère « hyperindustrielle » aux problématiques plus anciennes issues de l’interface entre corps, matière/machine et transcendance. Des contributions sur les tensions créées autour de l’invention et de la construction de robots, de cyborgs, d’exosquelettes et d’avatars virtuels cherchant à « imiter » la machine humaine seront également les bienvenues.

Les organisateurs.

Date limite d’envoi des propositions :  17 mars 2009

Les propositions résumées des communications sous la forme d’un document word (.doc) d’une à deux pages (de 2000 à 4000 signes environ) en police 12 Times New Roman avec interlignes 1,5 comprendront 5 mots clés et mentionneront : Nom, Prénom, Discipline d’origine, Statut, Rattachement institutionnel et Adresse électronique.

Les propositions seront acceptées uniquement en Anglais et en Français.

Fiche d’inscription (à remplir en lettres capitales)

 NOM :
Prénom :
Qualité, fonction, profession :
Tel prof. :  
Fax :
E-mail prof. :

Titre de la communication :

 Indiquez le cas échéant, l’équipement dont vous aurez besoin :
Projection type «Power-Point»
Autre (Précisez)

Proposition résumée de la communication (2000 à 4000 signes environ) :
Propositions à envoyer à :
 [email protected] et [email protected]

Lieu du séminaire :
Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord
4, rue de la Croix Faron
93210 Saint Denis la Plaine

Télécharger l’appel à communication au format PDF

Illustration :  Karo body painting Ethiopia de Eric Lafforgue - Site officiel


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