Je viens de publier sur Orient ou Rien quelques photos prises à Yongsan le week-end dernier, un mois après la tragédie.
Le fait que j'écrive essentiellement sur ce qui me dérange au Sud, et ce qui m'amuse au Nord, ne doit pas tromper le lecteur sur mes intentions : je ne cherche absolument pas à défendre un régime autoritaire contre un autre. C'est juste qu'il est beaucoup plus intéressant intellectuellement d'écrire à contre-courant du cliché traditionnel Nord/Sud, Enfer/Paradis.
Malgré ses effroyables problèmes connus de tous, le Nord ne correspond pas nécessairement à l'image qu'en véhiculent les médias, prompts à préférer le sensationnel et à conforter leurs lecteurs dans leurs préjugés. Et puis la Corée du Nord, c'est loin, c'est inaccessible : quand on parvient à y venir en touriste – ou en diplomate – pour 5 jours, il est tellement plus facile d'y confirmer ses idées préconçues plutôt que de creuser un peu.
Quant au Sud... il est en train de nous apprendre que les acquis démocratiques peuvent être parfois plus fragiles qu'on ne le pense.
Je ne sais pas si ces précisions sont vraiment nécessaires ; sans doute sont-elles bonnes à rappeler.