Plan de relance. Pas sûr que le "top down" soit la bonne méthode !

Publié le 27 février 2009 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com
On va" injecter" et vous allez voir ce que vous allez voir!. Le fondement même de ladémarche està mes yeux , contestableou du moins imparfait.

Il faut investir certes, il n'y a pas de doute là-dessus, mais dans des domaines qui soientdirectement perceptibles par le plus grand nombre. Il faut investir certes, mais avec comme préoccupation le souci de faire en sorte que ces investissements soient de nature à mobiliser les forces vives, à redonner confiance.

Ce n'est quel'inclusionet l'entraînement d' opérateursmultiples quipar engagementsindividuels, serontsusceptibles de faire repartir la machine dans sa globalité .Jamais un petit groupe d'hommes politiques quel que soit son talent ne réussira seul à faire bouger la France.C'est la France toute entière qui bougera dans un sens ouhélas dans un autre…
Je nepense pas vraiment que les projets retenuspour l'Alsace, projetsessentiellement de toilettages, de reconstruction, de rénovation, très cibléset souvent prévus depuis longtemps , ne soient, malgré leur intérêt, de nature à redonner aux Alsaciens l'envie de se battre. Aucun investissementde relance n'est rentable aujourd'huis'il n'entraine pas derrière lui une stimulation élargieet une confiance mobilisatrice.

Un investissement par temps de récession doit être capable de créer un courant, un mouvement, unevolonté de se battreetpas uniquementrépondre à un argument politique du type

Ce sont là souvent des dépenses inutilesqui parlent très peu aux gens et quisont dans la plupart des cas peu appropriéesà la vraie problématique. Il n'est même pas certain que tous ces travaux prévus soient exécutés par des entreprises alsaciennes avec du personnel local…

Franchement, simplement, quels sont les grands atouts "spécifiques" de l' Alsace?Quelles sontnos fondamentaux sur lesquels nous pourrons toujours compter si nous savons les valoriser et les moderniser ?

Tout ce qui touche au tourisme et à la gastronomie. Cela mobilise descentaines d'entreprises ,des TPE et des PME,et le ressort du futur est là, les gisements d'emplois de demainaussi. Tourisme, gastronomie etsymbolique Européenne de Strasbourg, Ce sont les clés de notre attractivité et les sources de notre richesse.

Toutes les autres mesures nationales: RSA, incitations fiscales de toutes nature, soutiens dans la haute technologie sont les bienvenues, elles nous sont acquises autant qu'aux autres régions françaises.

Mais les risques de friches industrielles qui hélas se dessinentchez nous doivent être compensés par des "moteurs d'attraction"qui puisent leur énergie dans un tourisme rénové modernisé et enrichissant.

Les circonstances font que le tourisme de proximitévaconnaître un essor nouveau . L'Alsace, déjà en retard dans ce domaine par rapport à son PIB doit y prendreunepartplus importante et ceci dès cette année. Derrière ces mots : tourisme, gastronomie et Europe, il y a un large spectrede centaines d'activité de toutes natures et d' emploisde proximité non délocalisables par définition.

Si nous investissons biendans ces domaines tout lereste que nous appelons de nos vœux : aéroport, tgv, recherche, et sciences de la connaissance nous sera donné par surcroît ,car l'allusion à la trop faible attractivité de notre région pourjustifier desgros investissementsde ce typesera devenu caduque ou du moins considérablement minorée.

Un travail rapideà cet effet, en synergie avec nos amis allemands et suissesme paraît indispensable .Nous sommes tous ici dans le bassin rhénantrès conscients que, in fine, c'est nous qui sommes les vrais responsables de notre avenir, nous, et personne d'autre.

Alexis Lehmann