Hausse du prix du pain. Hausse du coût de la rentrée des classes. A cela il ne faut pas oublier la poursuite de la hausse des prix de l'immobilier, tant à la vente qu'à la location. Et ajouter aussi les cadeaux fiscaux délivrés au printemps et effacés pour parti avec l'ajustement des déclarations sur le revenu. Voilà autant de thèmes pour aborder deux notions complémentaires et qui finalement ne couvre pas les mêmes paramètres : le pouvoir d'achat et l'indice des prix.
Le premier mesure la capacité d'un individu, d'un ménage, d'un groupe de personne d'acheter des produits et des services pour une même somme d'argent à travers le temps. Bref cela permet de savoir ce qu'avec 100 euros, vous pouviez acheter il y a 10 ans et ce que vous pouvez achetez aujourd'hui. Ce pouvoir d'achat offre une occasion de débat perpétuel sur la composition du pouvoir d'achat. Et bien pour ma part, j'estime qu'il faut intégrer tout ce qui peut être acheter : biens de consommations, loisirs, épargne, immobilier, … . Car le pouvoir d'achat décrit aussi les comportements de consommation. Si vous avez moins de capacité à acheter avec 100 euros, vers quels produits et services orientez-vous votre consommation ? la réponse va venir éclaire le second point : l'indice des prix.
La polémique fait rage car pour les Gouvernements, c'est une bombe à retardement et un moyen de rassurer. En soi l'indice des prix peut être vu comme un moyen de mesurer l'évolution des prix à travers le temps. Il concerne le plus souvent l'ensemble des biens de consommations et se décline aussi à travers les différentes catégories de biens. L'INSEE ajoute pour sa part des coefficients pour rectifier le poids de chaque produit. C'est déjà un premier point de discorde. Le second porte sur les biens retenus. Enfin, il faut noter que cet indice ne tient pas compte des volumes. D'où une impression que l'indice des prix ne reflète pas la réalité. Autant le dire, il y a autant d'indice des prix que d'individu. Chacun a sa manière, ses produits, ses lieux de consommations. Deux personnes ayant les mêmes comportements peuvent ne pas avoir le même indice de prix parce qu'elle habite des régions différentes.
Pour autant, il existe des grandes tendances. Et c'est pourquoi le détail de l'orientation du pouvoir d'achat peut éclairer l'indice des prix. D'abord, il permet de donner plus de poids aux produits concernés et moins aux autres. Et ensuite de savoir, ce sont ces produits là qui connaissent la plus forte hausse de prix.
L'indice des prix ne pourra jamais refléter le pouvoir d'achat. Tout ce qui relève du patrimoine n'est pas pris en compte. Par exemple, de la résidence principale. Ensuite, l'indice donne trop de poids aux nouvelles technologies. Les ménages n'achètent pas tous les mois une télévision plasma ou un micro-ordinateur encore mois une voiture … et au comptant.
Il faut donc définir une nouvelle mesure à mi-chemin entre pouvoir d'achat et indice des prix où il serait intégré les biens de consommations courantes, les loisirs, les produits high tech dans leur juste proportions, les crédits, les placements d'épargne ou immobiliers. Bref, calculer le poids du portefeuille de la ménagère pour maintenir ses habitudes de consommations ou la perte de satisfaction en renonçant à consommer certains biens pour d'autres ou parce que le budget lui est resté constant.