France - Une équipe européenne de chercheurs, réunie autour de Gwenn Menvielle de l’Inserm, a essayé de comprendre les inégalités de détection du cancer du poumon selon la classe sociale.
L’équipe a étudié un échantillon de population afin d’obtenir le maximum d’informations sur le risque de cancer du poumon en fonction du sexe, de la zone géographique et du type cellulaire du cancer. Sur une période de huit ans, plus de 390 000 personnes ont été suivies dans neuf pays d’Europe.
Les données recensées ont montré que les hommes sont plus concernés que les femmes, mais que les femmes d’Europe du Nord sont plus touchées que les femmes d’Europe du Sud. Le risque diminue avec l’augmentation du niveau d’éducation, sauf en Europe du Sud. Globalement, le risque de cancer du poumon au sein des classes défavorisées est 3,6 fois supérieur pour un homme et 2,4 fois supérieur pour une femme.
Le tabac ne serait cependant qu'un facteur parmi d'autres. Gwenn Menvielle explique : "La consommation de tabac n’explique qu’une partie des inégalités sociales observées pour le cancer du poumon. Il est donc nécessaire de déterminer quels sont les autres facteurs de risque, notamment l’exposition professionnelle à des toxiques environnementaux".
M. Menvielle insiste malgré tout sur point : arrêter de fumer reste une mesure préventive majeure.