Hier, j'ai navigué sur un site internet qui vous permet de voir votre site web comme il était à l'époque. J'ai donc eu le loisir de constater que ce blog allait avoir 5 ans au mois d'Août. 5 ans. A l'époque, la plupart des blogueuses influentes venaient d'avoir leur bac, Buzzparadise n'existait pas et Twitter ne ruinait pas les journées de milliers d'utilisateurs. 5 ans. Il y a une éternité. C'était une autre vie. Très entourée, des amis de tous les côtés mais désespérement seule. Des soirées à 25 ou 30 à croire que la vie pourrait se résumer à ça. Des déception amicales qui m'ont fait douter de moi même. Des jugements à l'emporte pièce.
La fac, l'insouciance, aller en cours, voir ses copines ... pas de quoi se prendre la tête. Si certaines personnes souffrent en fait de ne pas assez se remettre en question face aux épreuves de la vie, j'ai tendance au contraire à faire le contraire. Chaque déception, chaque obstacle me fait me poser de questions sur moi, sur la manière dont je réagis, pourquoi telle ou telle personne s'approche ou s'éloigne de moi, si c'est de ma faute.
Peut être que les gens se prennent moins la tête que moi ( surement d'ailleurs ), après je me demande pourquoi j'ai autant mal au crâne. Je me demande souvent pourquoi les évènements de ma vie se sont enchaînés de telle manière : et si il y a 5 ans, j'avais fait chez choix différents, que serait ma vie aujourd'hui ? Et si j'avais pris des décisions avant que les autres les prennent pour moi, serai-je moins torturée aujourd'hui ? Si j'avais su voir clair dans ces personnes, j'aurais sans doute économisé des heures et des neurones. Peut être est-ce que j'aurais du être différente, moins prendre les choses entièrement aussi bien en amitié qu'en amour, relativiser, sublimer, résilier.
Il parait que nos cicatrices ont le mérite de nous rappeler que le passé n'a pas été un rêve ; physiquement, je n'ai que celle de l'apendicite mais psychologiquement c'est une autre histoire. J'aimerais être comme ces personnes qui changent du jour au lendemain, ceux pour qui le temps passé n'a pas d'importance, qui voient le vide se faire autour d'eux sans se poser de questions. Le vide, c'est un bien grand mot.
Je n'ai pas changé ( dixit Julio ), je suis restée la même mais j'ai évolué. On est pas la même personne à 15 ans et à 25 ans. Les priorités changent. Mais pas la personnalité. J'ai cette peur de changer, de ne plus savoir qui je suis au fond. C'est ce qui est le plus difficile pour moi : être fidèle à moi même. Pour ça, il faut avoir une grande confiance en soi, ce que je n'ai pas toujours. Et il faut savoir penser à soi aussi. Peut être qu'en ce moment, j'ai trop de temps pour penser. Mais on a jamais trop de temps. La preuve, cet épisode narcissique fait du bien. Et il est utile pour l'avenir.
Mon avenir, je le vois désormais comme une adulte. Pas assez mure pour me marier pour l'instant même si c'est un de mes rêves. Principe de réalité. Travailler la relation, s'épanouir et voir l'autre s'épanouir c'est déja ça. Un engagement à vie, ca se décide pas en quelques semaines. Vivre l'amour au quotidien, en se souvenant bien de la chance qu'on a. Des enfants aussi, envie d'avoir une famille nombreuse ( pour compenser surement ). Et puis un cabinet. Je le veux ce cabinet, depuis que je suis ado. Un rêve. Vers lequel je me dirige tout doucement, c'est le destin qui me tire vers ce rêve. Pas de boulot alors c'est un signe. Prendre son temps. Ne pas se décider trop vite. Faire les choses progressivement.
Se trouver soi même c'est avant tout la capacité de se fier à son instinct.