AGRICULTURE-RURALITÉ
A) CONSTAT
De « la fin des paysans » aux « champs du départ », on ne sait pas écrire ou parler sur l’agriculture française et européenne autrement qu’avec des termes déclinistes qui caractérisent l’esprit malthusien où baignent les faiseurs d’opinion depuis 1972 et le « halte à la croissance » du Club de Rome.
Temporellement, 2014 constitue l’horizon terminal au-delà duquel il n’y aurait plus d’avenir pour l’agriculture, du moins européenne et exportatrice.
En effet, le financement de l’agriculture européenne n’est programmé que jusqu’en 2013. Après, à 27, il faudra négocier une nouvelle programmation financière dans un Conseil des ministres et un Parlement européen où « les amis des paysans » sont minoritaires.
Ensuite, en 2014, les quotas laitiers, qui assurent à de nombreuses exploitations, notamment de montagne, le maintien d’un revenu minimum, auront disparu, déstabilisant notre filière au profit de la Nouvelle- Zélande.
Les principes qui traversent ce programme agricole reposent sur trois constats principaux :
La vérité sur une confiscation :
Le monde agricole a fait, depuis la décennie 1960, des gains de productivité exceptionnels. L’ensemble des ménages français en a profité en ne consacrant plus que 17 % de leur budget à la nourriture. Autrement dit,…