Critique en avant-première : Les Passagers (par Jango)

Par Jango


Synopsis :

Suite à un crash d'avion, une psychologue chargée d'épauler les survivants tombe amoureuse d'un des passagers qui semble étrangement renfermé sur lui-même.

Critique :
Et un nouveau drame fantastico-psychologique un ! Non pas que je n’aime pas le genre, bien au contraire mais il est vrai que la sur-exploitation du filon finie par user les spectateurs. Qui plus est, passer après des films réellement réussis (Sixième sens, Les autres) ne rend l’exercice que plus périlleux. Il en est de même en ce moment des vampires que l’on nous sert à toutes les sauces (même si certains arrivent à sortir du lot avec talent à l’instar de l’excellent Morse) et qui finissent pas créer l’indigestion la plus totale.
Dans les passagers, nous retrouvons Anne Hathaway en jeune psy, chargée de s’occuper du suivi mental d’un groupe de rescapés d’un crash d’avion. Parmi ses patients, l’un se distingue rapidement en la personne de Patrick Wilson (que l’on retrouvera très prochainement dans Watchmen). Son recul pris sur la vie, la sensation de liberté qu’il laisse transparaitre après un tel choc fait naître chez le personnage d’Hathaway une fascination teintée de sentiments qui ne laissent que peu de doute sur l’issue de ce rapport psy/patient.
Au fil des rencontres, les deux personnages vont apprendre petit à petit à se connaitre, à s’explorer psychologiquement mutuellement jusqu’à l’inévitable romance qui était prévisible dès les premiers instants.

En parallèle de cette amourette naissante, on découvre que les témoignages des autres rescapés s’avèrent incohérents, disloqués et surtout illogiques. Cette contradiction un peu trop fortement mise en avant fait mouche dans l’esprit des spectateurs qui, s’ils se creusent un peu la tête, arrivent très rapidement au fin mot de l’histoire.
L’introduction du personnage énigmatique incarné par  David Morse vient progressivement confirmer nos doutes. Par ailleurs, le choix du comédien est à mon sens une erreur assez importante puisque le rôle qu’il occupait dans l’Armée des 12 singes fait ici l’objet de nombreux clins d’œil maladroits. Par l’intermédiaire de cet acteur, le réalisateur tente de mener les spectateurs sur la mauvaise piste, en vain.
Très axé sur la psychologie des deux protagonistes principaux, Les Passagers tombe très rapidement dans l’ennui malgré sa courte durée. Le faux rythme instauré, les personnes caricaturaux et un final maintes fois vus dans son twist font de ce film une parfaite anecdote de 2009.
Bref, passez votre chemin, il s’est fait nettement mieux avant et d’autres films bien plus intéressants seront à découvrir dans vos salles entre le 4 et le 11 mars.
Sortie officielle française : 11 mars 2009