La plus importante association des chauffeurs de taxi de New York (8500 personnes) menace de faire grève le 5 septembre prochain pour s’opposer à la mise en place de GPS dans chaque voiture au 1er septembre, imposée par la Commission des taxis et des Limousines.
Les grévistes américains ont autant d’imagination que nos chers grévistes gaulois, puisqu’ils avancent une atteinte à la vie privée, leur véhicule étant localisable à tout instant, même lorsque le taxi est utilisé en usage privé.
Ce système va permettre au client de localiser les restaurants, musées, aéroport,… et de payer par carte bancaire. Bien évidemment, ce qui chagrine le plus les chauffeurs est le contrôle plus strict de leurs gains, ainsi que l’impossibilité de tricher sur le chemin le plus court.
La différence entre nos grévistes et les leurs réside dans la fréquence des manifestations. La précédente grève des taxis américains remonte à 1998, et elle avait duré 24H. La rareté est toujours remarquable ! Actuellement, les taxis sont en grève à Roissy, mais personne ne le sait puisque la situation n’a rien d’extraordinaire. Les syndicats français ont tendance à ne mesurer le “succès” d’une grève qu’à la mobilisation et la gêne occasionnée.
Quid de la pertinence de la grève ? Des grèves moins régulières, véritablement justifiées (dans leur motivation et après avoir éprouvé les solutions de dialogue), auraient une meilleure portée médiatique, intéresserait certainement beaucoup plus l’opinion publique, qui pourrait peser dans la décision finale. Aujourd’hui, on constate une grève, sans même ne plus se demander quel en est le motif, tellement ils sont ridicules dans la majorité des cas.