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ALGERIA de miel et de braise

Publié le 27 février 2009 par Sébastien Michel
ThéatreAvec des contes et légendes d’hier et d’aujourd’hui, Algéria nous transporte au-delà de l’Aire Falguière pour nous emmener dans une Algérie à la fois suave et amère où l’espoir éclipse les déchirures du passé.
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Pièce de Catherine GENDRIN
Mise en scène par Christophe WAISS
Avec Catherine GENDRIN et la voix de Abdeslem ABDELHAK

L’histoire commence en 1986. Une petite fille entre à l’école et tisse une relation très forte avec ses grands-parents qui lui rapportent des histoires ou des réflexions sur la vie. La petite fille grandit et avec elle, le poids des croyances, de l’intolérance religieuse et de l’enfermement de la femme. Les années passent et les récits portent peu à peu les stigmates d’un quotidien gangrené par le terrorisme ambiant. Une période de souffrance où amour et haine sont indissociables et les contradictions et les injustices sont de mises.
A travers ses voyages en Algérie, Catherine Gendrin a capté les plaies d’un pays meurtri. Ses pérégrinations l’ont ainsi conduites à la rencontre d’un peuple en quête d’un nouveau souffle. Confidence après confidence, elle saisit alors les peurs et les souffrances des années noires du terrorisme islamiste. De ces rencontres elle retiendra pour « Algéria » le récit de contes et légendes touchants ou dérangeants.
C’est sur un silence dédié que Catherine Gendrin dépose sa voix envoûtante, alternant avec habileté chants et récits. Au-delà de ce cheminement narratif, une voix masculine aux accents rocailleux apporte des précisions historiques et témoigne de l’horreur de la barbarie. Une mise en scène bien pensée qui donne de la contenance à l’ensemble. Empreint de poésie et de douceurs, « Algéria » est donc épris de révolte laissant le public dans un désordre d’émotions attribué à la force du propos. Il se dégage de ce spectacle des senteurs oubliées et le souvenir d’un ailleurs ignoré. Un parfum de nostalgie qui rend l’ensemble troublant et vivifiant. Un spectacle d’une rare intensité qu’il faut voir absolument.
Jusqu’au 4 mars
au Théâtre de l’Aire Falguière
55, rue de la Procession (Place Falguière)
75015  Paris
Métro Pasteur ou Plaisance

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