Tours, 27 février. Une journée importante pour moi. Rien à voir avec le calendrier. Ce soir, c'est la cérémonie des
Césars ! Les Oscars, je m'en tamponne le coquillard. Mais les Césars, allez savoir pourquoi, ça m'a toujours scotchée devant la télé. Mon côté midinette, probablement, dès qu'il s'agit de cinéma français, d'honneurs, de pleurs et de paillettes. C'est bête, mais c'est comme ça. C'est mon rituel à moi avec mes compagnons de cinéma. Ceux qui, à longueur d'année, de files d'attente et de fauteuils usés, me font rire et pleurer. Sauf que, contrairement à la vraie vie, toujours je m'en remets. Un César, figurez-vous, j'en ai hébergé un quelques jours dans mon salon. C'était celui d'un ami, Philippe, ingénieur du son, récompensé pour
Microcosmos il y a douze ans. On avait fêté ça et j'avais conservé la lourde compression sur ma cheminée, juste pour voir. Ça jette, il faut bien le dire. Avec du recul, je me demande d'ailleurs comment c'est fait et ce que ça représente. Je l'avais pourtant scruté sous toutes ses coutures, mais je ne m'en souviens plus. Quoi qu'il en soit, ce soir, ce sera
Antoine de Caunes le maître de cérémonie, ce qui est déjà un gage d'humour et de qualité. Après le palmarès, j'invite tous les "nominés" à boire un coup de X Noir aux Trois-Ecritoires. Catherine Frot, Jacques Gamblin, Jeanne Balibar, Karin Viard, Yolande Moreau, Agnès Varda… Allez, à bas le snobisme. Zappez-moi le Fouquet's. Rendez-vous devant le "monstre", place du Grand-Marché. A ce soir !
Photo : le César de Philippe dans les mains de mon ami Hervé.