Travaillant avec les Etats et les entreprises, elles ont compris comment influencer les politiques publiques, pratiquant une personnalisation autour de grands prédicateurs, en France comme à l’étranger, tous engagés dans une démarche de rédemption.
Les pauvres sont eux présentés comme une menace pour la planète à travers notamment le mythe de la surpopulation. Les pays en développement sont accusés de saccager l’environnement et la santé en produisant n’importe quoi n’importe comment. La Chine particulièrement est clouée au pilori. Quant à l’Afrique, elle est victime du syndrome de Tarzan : devenir le jardin d’Eden des riches Occidentaux, persuadés de savoir mieux que les populations locales ce qui est bon pour la destinée du continent.
Le développement durable devient un moyen pour les riches d’obliger les pauvres à changer de comportement. Le mot durable devient plus important que le mot développement.
Sylvie Brunel