L’auteur possède de réels talents d’écrivain -nous avons déjà signalé ce don - et le livre s’articule de manière agréable autour de l’histoire américaine, de ses évolutions parfois difficiles et cruelles. Persuadé qu’une fois de plus cette “Histoire” est au rendez-vous; il intègre en particulier les contraintes inhérentes à la mondialisation dans les évolutions envisagées.
Les blocages, les réticences, les velléités d’immobilisme ou de repli sont décrits et réfutés avec finesse. Obama n’oppose pas arbitrairement, mais il cherche à convaincre et unir plutôt qu’à condamner et distribuer bons et mauvais points. Obama est profondément de gauche, examiné à l’aune Européenne. Une gauche qui propose et ne se contente pas de dénoncer des démons.
Nous avons déjà ici, livré quelques bonnes pages de l’ouvrage.
Le début se consacre au bilan de l’histoire politique récente des États-Unis; il décrit les racines des divisions partisanes en sachant discerner les valeurs communes. La constitution américaine est ensuite examinée comme moyen d’organiser le débat démocratique sur l’avenir collectif. Puis les grandes forces institutionnelles sont passées en revue, finance, médias, groupes d’intérêts, qui peuvent plus ou moins paralyser l’homme politique.
Dans la deuxième partie du livre Obama suggère une manière de surmonter les divisions sur des problèmes concrets : l’insécurité économique, les tensions raciales et religieuses, les menaces transnationales, du terrorisme aux pandémies en passant par la menace environnementale. A chaque fois une description précise des enjeux et des solutions proposées sans s’égarer dans des procès inutiles. “L’audace d’espérer” devrait servir d’exemple aux oppositions en général, leur enseigner le moyen de créer l’espoir plutôt qu’une stérile rancoeur.
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