The Watchmen (pitch du site officiel) :
Lorsque l'un de ses anciens collègues est assassiné, Rorschach, un justicier masqué un peu à plat mais non moins déterminé, va découvrir un complot qui menace de tuer et de discréditer tous les super-héros du passé et du présent. Alors qu'il reprend contact avec son ancienne légion de justiciers -un groupe hétéroclite de super-héros retraités, seul l'un d'entre-eux possède de véritables pouvoirs- Rorschach entrevoit un complot inquiétant et de grande envergure lié à leur passé commun et qui aura des conséquences catastrophiques pour le futur. Leur mission est de protéger l'humanité... Mais qui veille sur ces gardiens ?Si je peux vous parler de ce film dès cette nuit, c'est parce que j'étais présent à la 3ème soirée Allociné Family and Friends (également nommé "Club des 300"), qui s'est terminée il y a quelques instants, au cours de laquelle The Watchmen a été présenté :
Au sujet du film :
"Ce n'est pas moi qui suis en prison avec vous, c'est vous qui êtes emprisonnés avec moi !" assène brutalement Rorschach à ses compagnons d'infortune à la cantine de la prison dans laquelle il vient d'être enfermé et alors qu'il vient de cramer la gueule d'un taulard à grand renfort d'huile de friture.
Et de fait, c'est un peu l'impression que l'on a pendant la 1ère heure d'un film qui dure 2h43 quand on ne connait pas l'histoire ! On est emprisonnés dans quelque chose qui ressemble fort à un truc de fans, un truc graphique virtuose mais dur d'accès pour ceux qui ne connaissent pas. C'est rapide, confus, bruyant et ça part dans tous les sens.
Mais que les fans du genre, justement, se rassurent. C'est du grand Zack Snyder. La suite du film le confirme et de fort belle manière.
Le scénario, bien ficelé (comment réduire en 2h43 un roman graphique de 12 épisodes), bien travaillé, nous amène dans cette atmosphère de fin du monde propre à l'univers de certains comics. Et là aussi, il est vrai que cette histoire contemporaine de l'apogée de la guerre froide entre Les Etats-Unis (avec Nixon) et l'URSS en porte férocement les stygmates, la guerre totale se faisant trame de fond dans cette histoire qui se passe dans un 1985 surréaliste où les supers héros sont reconnus et acceptés !
L'image est belle. Elle aussi travaillée. Avec un personnage (Dr Manatthan - interprété par Jon Osterman) réalisé entièrement en performance capture (des infographistes se sont servis des images préalablement filmées du comédien portant des tas de capteurs pour modéliser ce personnage bleu) ! Avec des effets spéciaux que l'on retrouve jusque dans les arrières plans (à l'instar de l'excellent 300, du même réalisateur).
"Ce n'est pas vous qui êtes en prison avec moi, c'est moi qui suis emprisonnés avec eux !"
Aurais-je donc pu asséner à mon tour. Mais non.
Parce que si la sensation que l'on conserve en bouche à l'issue de la projection est mitigée, c'est d'abord car je ne m'attendais pas à un tel choc, de ceux qui laissent pantois et interpellé (Pourquoi tant d'hémoglobine, de gratuitée dans certains actes de violence ?).
Parce que également, après sa digestion post-projection, on se dit que le film est trop...court. Qu'il élude trop de choses. Forcément...Il ne peut pas en être autrement. Et alors quoi? On se dit tout joyeux que l'on aimerait vite voir en salle la version "longue" de 3h25 déja montée par Zack Snyder. Gourmand, va (et tant pis si ce film n'est pas à mettre en toutes les mains, il sera incompris par certains et adoré par d'autres. Forcément puisque je pense que c'est un futur film culte - vraiment) !!!
Sortie France le 04 mars 2009 (2 jours avant les USA !)