Michael. J. Losier (2007). La Loi de l’attraction. Auxerre : Éd. des 3 Monts.
J’anime des ateliers et des conférences dont le grand thème général est Le bonheur est dans l’action. Ces ateliers et ces conférences s’adressent à des personnes qui se préparent à la retraite ou qui y sont depuis quelques années, ainsi qu’aux personnes en pleine transition de vie. Au début des ateliers, j’invite toujours les participants à élaborer au moins un objectif auquel ils tiennent particulièrement, ainsi qu’un plan d’action pour l’atteindre. Nous cherchons ensuite à débusquer les facteurs (croyances, peurs, blocages, etc.) qui risquent de freiner leur élan et même de faire avorter leur projet. Nous analysons surtout le vocabulaire qu’ils emploient pour parler de leur projet et lorsqu’ils y pensent. Cet exercice est une véritable «révélation» pour certains.
.
Que voulez-vous vraiment ?
Quel genre de message pensez-vous qu’une personne envoie lorsqu’elle prononce et répète inlassablement des phrases comme celles qui suivent et que pensez-vous qu’il risque de lui arriver alors ? Je vous laisse y réfléchir un moment et je vous propose ensuite d’analyser certains mots. Soyez surtout attentif à ceux qui sont écrits en caractères gras et en italique.
«Je vais essayer de le faire. Je vais cesser de me dévaloriser. Je ne sais pas si je vais y arriver ! Je ne suis pas très doué. Je dois le faire. Je n’y arriverai pas à temps. Je suis idiot et ridicule de penser ainsi. C’est trop beau pour moi. Je manque d’expérience pour bien le faire. Ma vie est toujours difficile. Je ne veux plus vivre avec une personne qui me contrôle tout le temps.»
Les mots que nous associons aux événements colorent l’événement et deviennent l’événement. A. Robbins (2006). Progresser à pas de géant. Brossard : Éd. Un monde différent.
-
Ne. Pas. Ne… pas. Penser et parler de ce que l’on ne veut pas, nous l’attire presque immanquablement parce que nous fixons notre attention sur
le contraire de ce que nous voulons et imprimons alors ce contraire dans notre esprit (notre inconscient). Celui-ci ne comprend d’ailleurs pas les tournures de phrases négatives et exécute
tout simplement les ordres qui lui sont ainsi donnés en omettant les «ne, ne pas», etc. Chaque fois que vous vous surprenez à employer ces mots négatifs, Michael Losier (voir la citation)
suggère de vous poser cette question : Qu’est ce que je veux vraiment?, puis de reformuler votre objectif, votre pensée ou votre phrase. Par exemple, si vous affirmez que
vous ne voulez plus vivre avec une personne qui contrôle tout ce que vous faites, vous risquez de retomber exactement dans le «même panneau». Dites plutôt que vous souhaitez
une personne qui vous laisse libre de choisir ce qui est bon pour vous ou qui tient compte de votre avis pour prendre des décisions. Vous verrez, c’est magique !
-
Trop. Vous ne vous attendez pas à recevoir ce que vous souhaitez ou méritez, mais moins, voire pas du tout. Quand vous élaborez votre objectif
et y pensez, terminez toujours vos phrases par «Je m’attends à recevoir cela, ou MIEUX encore». Là aussi, c’est magique !
-
Jamais. Toujours. Tout le temps. Vraiment ? Vous croyez vraiment que c’est ainsi que cela se passe habituellement ? Il n’y a pas d’exception ?
Si cela ne se passe jamais, comment croyez-vous que cela puisse se produire dans votre cas, même si vous le souhaitez de toutes vos forces ?
-
Essayer. Probablement. Vous n’entrevoyez pas la possibilité de réussir, mais d’échouer. Vous ne croyez pas vraiment en vous et en votre
potentiel. Comment voulez-vous alors trouver la motivation et l’énergie nécessaires pour réussir ? Dites plutôt : JE VEUX. Je suis en train de…
- Je vais. Je dois. Voulez-vous vraiment le faire ou vous sentez-vous plutôt obligé de le faire ? Quelle contrainte vous créez-vous en parlant ainsi ? Que se passerait si vous ne le faisiez pas ? Quelles en seraient les conséquences ?
- Idiot. Ridicule. Pas doué. Que pensez-vous que les autres vont retenir de vous, même si vous ne croyez pas vraiment que vous êtes idiot, ridicule ou peu doué ? Et vous ? Que pensez-vous vraiment de vous quand vous dites ou pensez cela ? Quelle confiance en vos capacités de réussir manifestez-vous ainsi ?
Alors ? Quels mots allez-vous bannir de votre vocabulaire et quels nouveaux mots allez-vous adopter dès aujourd’hui ? Quels sont les mots les plus souvent employés par les personnes à qui la vie semble sourire? Pourriez-vous vous inspirer d’elles?
Pour finir… Savez-vous pourquoi un automobiliste dont la voiture dérape sur une route déserte où il n’y qu’un seul arbre, finit généralement sa course sur cet arbre ? C’est simple ! Il a fixé son attention sur l’arbre (l’obstacle) et non sur l’objectif qu’il cherche à atteindre : la bonne direction. Comment pouvez-vous mettre cela en pratique dans votre propre vie ?
Au fait! Vous ai-je dit combien de fois par semaine, je me surprends à utiliser des Ne. Ne pas. Toujours, etc.?
Par Marie-Paule Dessaint, Ph. D. (Québec, Canada)
Coach de vie, auteur, spécialiste des transitions de vie et de la retraite