Chapter I
Plusieurs jours sont passés sans que j’écrits une seule ligne. Je ne supporte plus mes mots ni mes expressions. Je suppose que je ne suis pas fait pour écrire. D’ailleurs, la plupart de ce que j’écrits est emprunté à d’autres personnes sans que je prends la peine de mentionner leurs identités, ce qui est à mon gout, inadmissible. Malheureusement, ce blog est la meilleure chose que je n’ai jamais faite. C’est mon espace unique de production dans lequel je n’arrête pas de mâcher et remâcher les idées des autres… Ah, les autres. Qu’est ce que je serais en leur absence ? J’existe grâce aux autres, je suis l’image qu’on prend de moi, je ne possède pas d’identité, je suis transparent… ça serait mieux que je change de nom, John Doe me convient. Parlons de blog, Je trouve bizarre qu’on puisse m’accepter dans les aggrégateurs. Peut être que c’est un bot qui s’occupe de la tache sans aucune vérification ce qui fait qu’il accepte tous les blogs. Oui, ça me parait plus facile mais je pense que ça pourrait nuire à l’image de la blogosphère tunisienne. Visiblement, ce blog ne sert à rien, je ne comprends pas pourquoi on me lit.
Chapter II
Mon ancien psy m’avait conseillé une hospitalisation dans un organisme qui s’occupera de moi pendant deux ou trois semaines, histoire de prendre un peu de recul et tout le bla bla… J’ai refusé. En fait, il n’y avait pas beaucoup de choix : soit une clinique (frais>2000DT) ou je recevrai de bon soin avec plus de confort, soit l’hôpital psychiatrique. Je sais que j’ai besoin de cette hospitalisation (qui ne résoudra pas le problème) mais je reste perplexe face à ce séjour chez les fous et surtout j’avais peur de ne plus vouloir en sortir ce qui est très fréquent dans ce cas là avec l’attention qu’on reçoit et qu’on a désespérément cherché depuis longtemps. L’hospitalisation n’est plus un choix aujourd’hui, il faut que je me protège de mes impulsions suicidaires et aussi de mes fréquents gestes d’automutilation. Il faut que je me protège pour ne pas faire souffrir mes proches. Samedi, je le dirai à mon psy. Je lui dirai aussi que je ne dors plus.
Chapter III
Trois de mes amis ont vu les cicatrices que je me suis infligées dans mes avant bras. Ma meilleure amie a juste vu quelques unes et elle a pleuré… Moi, je n’arrive plus à pleurer. Je n’aime pas montrer mes cicatrices mais je l’ai fait quand même. Peut être que c’est une sorte d’appel à l’aide. De toute façon ils n’y peuvent rien pour moi, même s’ils sont en train de faire de leur mieux. Je ne peux pas leur en vouloir, c’est à moi que je m’en veux… Ce qui me fait mal c’est lorsqu’on me dit qu’on me comprend pour me consoler. Au début, ça fait du bien mais après je me rends compte qu’on a rien compris grâce à des gestes, des mots, des regards… Vous savez, ces petits riens du tout qui font toute la différence entre une personne et une autre. Une chose est sûre, il est très difficile pour nous de se comprendre parce qu’on est différent et parce qu’on ne vit pas les même expériences que les autres, d’où la divergence des interprétations.
Chapter IV
L’amour me rend en vie. Je suis un dépendant affectif de premier ordre.