Quelques mythes à abolir sur l’agression sexuelle

Après la rédaction de quelques billets sur la sexualité, dont un sur le top 50 des positions sexuelles, un autre sur le top 10 des fantasmes et un petit dernier, le sexe vert. Voici un billet pour ceux qui n’ont pas compris que le sexe se pratique avec un(e) partenaire consentant(e).
Plusieurs mythes perdurent autour des agressions sexuelles commissent envers les femmes. Je vous en présente quelques-uns, afin de dissiper les faussetés à ce sujet et ainsi mieux outiller les femmes, grâce à Education Wife Assault :
Mythe : Les agressions sexuelles ne sont pas un problème répandu.
Fait : Chaque jour, plusieurs femmes sont victimes d’agression sexuelle : à la maison, au travail, à l’école ou dans la rue. Par exemple, dès l’âge de 16 ans, près de 60% des femmes ont été agressées sexuellement ou violemment. Le pourcentage augmente pour les femmes handicapées (83%) et les femmes autochtones (80%).
Mythe : Les femmes mentent quand elles disent qu'elles ont été agressées sexuellement parce qu'elles se sentent coupables d'avoir eu des rapports sexuels.
Fait : En réalité, il y aurait uniquement 6% des cas d’agression sexuelle signalés à la police. Donc, la majorité des agressions sexuelles ne sont pas déclarées, en raison, entre autres, de la crainte de ne pas être prise au sérieux. Ce mythe contribue à ne pas dénoncer le crime.
Mythe : Le plus souvent, ce sont des inconnus qui commettent des actes d’agression sexuelle.
Fait : Entre 45% et 69% des agresseurs sont connus de la victime : un rendez-vous amoureux, un conjoint, un ami, un membre de la famille, un voisin.
Mythe : La meilleure façon pour une femme de se protéger contre une agression sexuelle est d'éviter d'être seule la nuit dans un endroit sombre et désert, une allée ou un stationnement.
Fait : 60% des agressions se produisent dans un domicile privé et 38% chez le lieu de la victime.
Mythe : lorsqu’une femme s'habille « sexy » et qu'elle fait des choses plutôt « osées », elle incite les hommes à l’agresser sexuellement. Bref, les femmes qui sont agressées sexuellement « l'ont bien cherché ».
Fait : L'idée selon laquelle les femmes « le cherchent bien » est souvent utilisée par des agresseurs qui veulent ainsi justifier leur comportement. Cette attitude rejette le blâme sur la victime de l'agression, et non sur la personne qui l'a commise. Les femmes ont toujours le droit de refuser des contacts sexuels!
Mythe : Les hommes qui agressent sexuellement des femmes sont soit des malades mentaux ou qu’ils ont des désirs sexuels excessifs.
Fait : L'agression sexuelle est un crime de pouvoir, de contrôle et de violence. Les agresseurs ne sont pas « malades » ou incapables de contrôler leurs « pulsions ».
Mythe : Certains « types » d'hommes sont plus susceptibles d'agresser les femmes.
Fait : Les hommes qui commettent des actes d'agression sexuelle viennent de groupes d'âge variés et de milieux socioéconomiques et raciaux différents. Le racisme peut nourrir ce mythe.
Les mythes contribuent à répandre de fausses idées à propos des agressions sexuelles. Aussi, si certaines femmes se sentent coupables d’avoir été agressées sexuellement — elles peuvent avoir intériorisé un mythe.
J’espère que ces quelques faits vous seront utiles et inciteront une femme à dénoncer son agresseur à la police ou à un proche qui l’aidera.
Sujet parallèle : Voici la liste des suspects recherchés par la Sûreté du Québec. Ils ont commis un crime sexuel ou un autre crime : Leurs photos.
**Ce billet a été également publié sur le Média CentPapiers **