C’est la fête,
Les habits noirs vont se revêtir de lumière,
Que la fête commence, et que danse le peuple,
La Carmagnole (1789-1792)
Madam’ Veto avait promis (bis)
De faire égorger tout Paris (bis)
Mais son coup a manqué
Grâce à nos canonniers.
Dansons la Carmagnole
Vive le son (bis)
Dansons la Carmagnole
Vive le son du canon !
Dansons la Carmagnole
Vive le son (bis)
Dansons la Carmagnole
Vive le son du canon !
Monsieur Veto avait promis (bis)
D’être fidèle à son pays (bis)
Mais il y a manqué,
Ne faisons pas de quartier.
Antoinette avait résolu (bis)
De nous faire tomber sur le cul (bis)
mais son coup a manqué,
Ne faisons pas de quartier.
Amis, restons unis (bis)
Ne craignons pas nos ennemis (bis)
S’ils viennent nous attaquer,
Nous les ferons sauter.
Oui, nous nous souviendrons toujours (bis)
Des sans-culottes des faubourgs (bis)
A leur santé buvons,
Vivent ces francs lurons.
Ah ! Ça ira
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira
Le peuple en ce jour sans cesse répète
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira
Malgré les mutins, tout réussira !
Nos ennemis confus en restent là
Et nous allons chanter Alléluia
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira
Quand Boileau jadis du clergé parla
Comme un prophète il a prédit cela
En chantant ma chansonnette
Avec plaisir on dira
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira
Suivant les maximes de l’Évangile
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira
Du législateur tout s’accomplira
Celui qui s’élève on abaissera
Et qui s’abaisse l’on élèvera
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira
Le vrai catéchisme nous instruira
Et l’affreux fanatisme s’éteindra
Pour être à la loi docile
Tout Français s’exercera
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira
Pierrot et Margot chantent à la guinguette
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira
Réjouissons-nous le bon temps viendra
Le peuple français jadis à quia
L’aristocrate dit mea culpa
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira
Le clergé regrette le bien qu’il a
Par justice la Nation l’aura
Par le prudent La Fayette
Tout trouble s’apaisera
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira
Par les flambeaux de l’auguste assemblée
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira
Le peuple armé toujours se gardera
Le vrai d’avec le faux l’on connaîtra
Le citoyen pour le bien soutiendra
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira
Quand l’aristocrate protestera
Le bon citoyen au nez lui rira
Sans avoir l’âme troublée
Toujours le plus fort sera
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira
Petits comme grands sont soldats dans l’âme
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira
Pendant la guerre aucun ne trahira
Avec coeur tout bon Français combattra
S’il voit du louche hardiment parlera
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira
La Fayette dit vienne qui voudra
Le patriotisme leur répondra
Sans crainte ni feu ni flamme
Le Français toujours vaincra
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira
Juillet 1790 auteur probable des paroles : Ladré
musique : air du Carillon national de Bécourt
Couplet improvisé lors de la Fête de la Fédération, 14 juillet 1790 :
(Très vite, les quatre premiers vers ont été ajoutés à la Carmagnole)
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira !Ah ! ça ira
Les aristocrates à la lanterne
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira !
Les aristocrates on les pendra
Le despotisme expirera
La liberté triomphera
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira !
Nous n’avons plus ni nobles ni prêtrres
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira !
L’Egalité partout régnera
L’esclave autrichien le suivra
Ah ! Ça ira, ça ira, ça ira !
Et leur infernale clique
Au diable s’envolera