L'Europe face au défi nucléaire iranien: Téhéran joue le temps
Publié le 28 août 2007 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com
A Moscou et à Pékin, on est content. Ailleurs, on grimace. Face aux pressions internationales, Téhéran joue le temps et a trouvé dans l’Agende internationale de l’énergie atomique un allié au moins temporaire.
En effet, l’accord conclu entre l'Iran et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur un calendrier de plusieurs mois pour que Téhéran réponde aux questions en suspens sur son programme nucléaire, pourrait retarder le vote à l'ONU d'une nouvelle résolution comportant de nouvelles sanctions contre l'Iran. L'Iran a rendu public, hier, le texte de cinq pages de ce calendrier établi avec l'AIEA. Selon ce texte, l'AIEA a reconnu que, concernant le plutonium, « les déclarations passées de l'Iran sont conformes aux conclusions de l'agence, et ce point est ainsi réglé ». Outre le dossier du traitement du plutonium, l'AIEA attend depuis plusieurs années de Téhéran des éclaircissements sur des traces d'uranium hautement enrichi et l'obtention de documents mentionnant de possibles applications militaires pour de l'uranium.
L'AIEA, qui s'efforce d'établir si le programme nucléaire a un objectif purement civil ou cache des visées militaires, doit publier ces prochains jours un rapport sur le dossier nucléaire iranien avant une réunion des 35 pays formant son exécutif.
Interessant: à Moscou, la presse est de plus en plus d'informations faisant état de "plans secrets "américains de bombardements de l'Iran, et mettant en garde contre les conséquences, y compris écologiques, sur de telles actions ... C'est dans ce contexte qu'il importe de replacer la phrase glaçante de Sarkozy sur un monde qui aurait à choisir entre "la bombe iranienne et le bombardement de l'Iran".