C'est que je n'ai pas eu le temps de le changer ces derniers temps, les journées étant bien occupées finalement. En plus, j'ai profité de ce séjour tchèque pour aller faire un tour mercredi soir à un match de hockey à l'Arena de Liberec. Ici, le hockey sur glace est l'un des sports majeurs puisque les Tchèques ont été plusieurs fois champions du monde et font partie du top gratin mondial au même titre que les Américains ou bien entendu les Canadiens. Petite soirée sympa donc même si les "Tigres de Liberec" (c'est leur nom) se sont inclinés cassant un peu l'ambiance dans cette enceinte d'environ 6000 places. Et y avait même les pom pom !!!
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Voilà, c'était ma séquence émotion du jour.
Emotions aussi avec le relais du combiné. On y a cru mais voilà, une erreur de tactique à un moment de relais, une vingtaine de secondes qui s'échappent et c'est mort. Et là, l'excitation redescend d'un coup. Alors qu'on commençait à se mettre psychologiquement dans un état de "crise positive" en imaginant ce qu'on pourrait mettre dans les papiers et en commençant à chercher les arguments pour convaincre Paris de nous filer davantage de place (c'est jamais gagné et vous ne pouvez pas imaginer combien ça peut parfois être dur de grignoter un peu de rab), pan, nous voilà avec une quatrième place et un papier "ordinaire" à écrire. Premiers après le concours de saut, les tits Français avaient de quoi bien faire. Dommage. Mais Maxime Laheurte, François Braud, Sébastien Lacroix et Jason Lamy-Chappuis ont joué avec les grands. Nos gaillards sont encore jeunots (les quatre d'hier formaient l'équipe troisième des Mondiaux juniors il y a six ans). Les Jeux olympiques c'est dans un an, alors why not ! Le temps d'évacuer la boule au fond du ventre, de retrouver le sommeil pour celui qui a fait la boulette et on remet ça. Sur le moment, cette "place du con" comme l'a déclaré Jason est forcément un peu dur à avaler, mais le sport de haut niveau est fait de ces désillusions. Savoir les utiliser permet aussi de grandir et de revenir plus fort. C'est aussi là qu'on reconnaît les champions !
En ce qui concerne l'élection du boulet du jour, voire du mois, voire de l'année, l'Américain Bill Demong a pris une sacrée option. Les Etats-Unis étaient parmi les grands favoris de ce combiné par équipes qui je le rappelle se dispute à quatre. Petit problème pour les Ricains, ils ont dû faire le saut à 3. La faute à ce sacré déconneur de Bill qui avait perdu son dossard entre le saut d'entraînement et le saut de compète. Or c'est obligatoire. Il ne fut donc pas autorisé à sauter. Après avoir cherché partout, il s'est aperçu que son dossard s'était coincé à l'intérieur de sa combinaison sans qu'il ne le sente. Trop tard et surtout trop bête. Lui aussi n'a pas dû bien dormir jeudi soir et a sans doute eu du mal à regarder ses partenaires droit dans les yeux !
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Une fois n'est pas coutume, la synergie entre les médias L'Equipe a fonctionné. Pas de place dans le journal pour caser mon papier consacré aux filles du fond, mais de l'espace sur www.lequipe.fr . Si vous avez manqué le papier mis en ligne mercredi soir le voici ci-dessous. Par contre, ce serait sympa d'aller cliquer ICI, histoire de faire de la connexion sur l'article et de montrer aux "analystes" (tous les chiffres sont étudiés de près) que ce type de sport intéresse (bon si ça ne vous intéresse pas, merci de faire semblant et d'aller cliquer quand même...et puis de rester un peu de temps dessus pour faire croire que ça vous passionne! (même pas obligé de lire))
Au début de cet hiver, les responsables ont en effet considérablement modifié le groupe entraîné par Olivier Michaud et Anaël Huard. " On n’est pas à vie en équipe de France, expliquait Pierre Mignerey, le patron des Bleus en début de saison à Gällivare, en Suède. Il ne s’agit pas de se maintenir dans les 3-4 meilleures françaises sans tenir compte des résultats internationaux. Il faut y aller, se dépasser. On veut bien y croire mais tout le monde doit s’investir à 100%. Aujourd’hui, l’équipe est très jeune. On sent l’équipe beaucoup plus soudée qu’auparavant. Il y a plus un esprit d’entraide peut-être aussi parce qu’elles ont vu qu’il n’y avait pas de sénateurs. "
Comme pour tout le groupe, l’optimisme reste néanmoins de rigueur. " Ça va venir, rassure ainsi Laurence Philippot. A leur âge, c’est normal d’avoir des hauts et des bas. Bon, c’est vrai qu’en ce moment il y a peut-être un peu plus de bas que de hauts. Mais avant vingt-cinq ans, c’est presque normal. Petit à petit elles vont grappiller des places. Ce n’est que le début de cette équipe. "
" Cette génération j’y crois dur comme fer, avance même sans hésitation Olivier Michaud (en photo). Elles sont jeunes et je suis sûr qu’il va se passer quelque chose. Nous sommes encore loin du niveau des Scandinaves, mais nous grignotons. Il faut garder cette motivation et continuer à regarder devant. Il y a une vraie densité du groupe et cette concurrence va les aider à progresser. Un résultat pourrait déclencher pas mal de choses. Il faut travailler encore plus dur, passer un cap sur l’entraînement et on y arrivera. "