Tout aura été permis au cours de la campagne qui a mené à la consultation populaire à Liège demain matin.
Dernière péripétie en date : je découvre qu'on reproche au mouvement citoyen et aux initiateurs de la demande de consultation d'avoir fait preuve d'une "pensée totalitaire". En quoi ? Ce n'est pas expliqué avec précision...
On reproche aux initiateurs d'avoir fait preuve de trop d'enthousiasme, d'avoir cru en leurs idées, d'avoir été convaincants, persuasifs, au point de faire plier l'opinion publique et de contraindre les élus locaux à revenir sur leurs déclarations et décisions.
En quoi est-ce totalitaire ?
Ils n'ont pas laissé suffisamment de place au débat et à la contradiction ?
Allez, mieux vaut en rire ! Les commentaires des blogs ont toujours été ouverts, les pages des journaux également, la parole est offerte à chacun et c'est le silence des défenseurs du NON qui est incompréhensible, pas la ferveur des enthousiastes.
Pour terminer, avant de vous laisser aller voter demain matin, si ce choix vous concerne, je voulais juste signaler au passage qu'on m'accuse et me reproche d'avoir pris la parole dans ce dossier.
On me reproche d'avoir ouvert ma gueule. A lire certains commentateurs, un écrivain ne devrait pas faire des choses pareilles.
Un bon écrivain, à Liège est-il un écrivain mort ou un écrivain muet ?
Mort et muet, voilà l'idéal, sans doute.
Allez, votez en votre âme et conscience demain. Comme je l'ai déjà dit, dans un grand élan totalitaire dont je suis coutumier, votez oui ou votez non mais votez. Si vous ne vous exprimez pas demain, ne vous plaignez pas ensuite des décisions qui sont prises dans votre dos tout le reste du temps.
Mais je vous connais, amis lecteurs, vous n'aurez pas envie de grasse-matiner demain jusqu'à 13h.
Un réveil démocratique, ça fait du bien à tous, même un dimanche de carnaval.
PS : selon la bonne habitude totalitaire, les commentaires de cette note sont ouverts ;-)