Magazine Finances
Orga Consultants a réalisé une étude très intéressante, relayée par Les Banques des Particuliers, sur le développement des acteurs non bancaires dans le domaine du crédit à la consommation. Aujourd’hui, ces acteurs représentent 10 à 15% du marché des crédits à la consommation. C’est le cas de Renault avec RCI Banque ou de Casino avec Banque Casino.
Pour se faire, les entreprises développent une filiale en interne (c’est le cas de Casino ) ou s’appuient sur un organisme financier. Contrairement aux banques, l’offre de crédit est relativement simple et ciblée. Ces acteurs voient un avantage majeur au développement des services bancaires : fidéliser leur clientèle qu’ils n’ont pas besoin d’aller chercher puisqu’elle est déjà présente sur le lieu de vente. Dominique Prieto, responsable marketing de la RCI Banque explique : « Lorsque le client passe par la captive financière de la marque automobile, le gain de fidélité est conséquent.».
Face à l’apparition de ces nouveaux acteurs sur le marché du crédit à la consommation, les banques ne sont pas restées les bras croisés et ont opté pour plusieurs stratégies :
- Lancement de nouvelles offres commerciales comme une carte bleue couplée avec un crédit à la consommation. Nous vous en avions déjà parlé dans un précédent post.
- Rachat d’acteurs du secteur du crédit à la consommation pour atteindre une taille critique. C’est le cas de BNP Paribas avec Cetelem et UCB.
- Achat d’intermédiaires du crédit, notamment ceux qui se sont développés sur internet. Ainsi les Caisses d’Epargne sont propriétaires de meilleurtaux.com.
Ce que l’étude n’aborde pas, et cela me semble dommage, est la réaction des clients des banques en temps de crise. Nous vous avons parlé plus d’une fois dans ce blog de la crise de confiance qui s’était installée entre les banques et leurs clients.
Je me demande si en cette période, les clients vont se détourner des banques et aller davantage vers les acteurs non bancaires pour obtenir des crédits à la consommation et si oui, dans quelle proportion. Quel impact cela aura-t-il sur le paysage concurrentiel des acteurs du crédit ?
Si vous avez un avis, n’hésitez pas à le partager, je serais très intéressée d’en discuter avec vous.
Marie