Jean Quatremer, organe central de la pensée européenne, s'étonne du soutien récent apporté par le Parti
Socialiste européen à Barroso.
L'histoire est la suivante :
La CIA a promené à travers l'Europe (must probably feel at home), illégalement, des prisonniers emmenés à Guantanamo.
Le Parlement européen cherche à éclaircir qui a fait quoi dans l'affaire, et publie un rapport mentionnant notamment le rôle du gouvernement portugais de l'époque - dirigé alors par Barroso.
A la demande du gouvernement portugais, la suppression de cette mention a été mise au vote.
Devinez quoi : les sociaux-démocrates allemands et français ont soutenu cette pudique suppression (pas les socialistes italiens).
Jean Quatremer y voit le signe que Barroso est bien le candidat quasi-officiel du PS européen à la future présidence de la Commission, avec l'entier soutien du PS français.
Ceci confirme bien trois choses :
1. Ne pas voter PS aux prochaines européennes. C'est glisser un bulletin Barroso dans l'urne.
2. Le système européen s'est parfaitement habitué à se passer de la démocratie. Voilà ce qui se passe après quelques années de fonctionnement d'un tel régime techno-bureaucratique : n'importe
quoi.
3. Eviter d'envoyer là-bas Mélenchon ou d'autres politiques bien (oui, on cherche...), ils seront plus utiles en France.
Surtout, ne pas écouter les appels à "l'expression démocratique" en juin prochain. Le Parlement européen n'est pas une enceinte démocratique, c'est une caution qui peine à masquer son
inutilité.