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Blonde aux yeux bleus : 100 points !

Publié le 25 février 2009 par Wilverge

Oruro, capitale folklorique de la Bolivie. Qui dit folklore, dit évidemment, carnaval et encore damnées fanfares! Eh oui, ce n'est pas ici que je vais m'en sortir! Mauvais karma, je présume. Danseuses, costumes de diable, trombones, cymbales, tout y est.

À première vue, cette petite municipalité de 216 000 habitants juchée à 3700 mètres d'altitude a des airs de ville western. Sol sablonneux, petites maisons défraîchies et, des centaines de commerçants envahissant toutes les rues avec leurs kiosques de fortune.

Il y a une rue pour les fruits et légumes, une pour le fast food, une pour les patates exclusivement, une pour la viande, une pour les vêtements, et une pour la revente de fusils à l'eau?

Blonde aux yeux bleus : 100 points !

C'est d'ailleurs tout ce qu'il y a à faire ici, manger. Non j'exagère, nous allons aussi au point de vue. Un phare en béton sur le point culminant de la cité... Nous cherchons la mer mais, sans succès. Probablement qu'il a été construit 95 millions d'années auparavant, lorsque les eaux du Pacifique pénétraient le continent sur des milliers de kilomètres.

Nous nous intégrons à la fête dès le premier soir. Je me sens vraiment de la partie après la troisième attaque à la balloon d'eau et de mousse à barbe lancée par des jeunes dans la rue ou sur les toits. Je me demande si une touriste vaut plus de points car franchement, je suis une cible répétée tandis que Will, lui, est bien au sec?

Sans compter les gens autour qui se font une joie de nous aborder en anglais les yeux mi-clos par les vapeurs d'alcool;

Je pense qu'ils leur manque quelques mots.

Mais, parlant nourriture, nous faisons ici de belles découvertes culinaires. Premièrement, la salchipapa ou poutine latino-américaine. Un plat composé de frites, saucisses à hot-dog et petites boulettes de viande le tout arrosé de ketchup et de mayonnaise. Délicieux. Comme dessert, un verre de blancs d'œufs montés en neige encore une fois arrosé mais, cette fois-ci, de bière. Original et franchement pas mauvais.

Cependant, ce qui nous plaît le plus, dans la rue, est un bon poulet frit avec salade, patates frites et maïs. Le seul problème est que les ustensiles ne font pas partie du menu. Nous mangeons donc avec les doigts à la façon locale en compagnie des villageoises. Elles sont faciles à reconnaître vêtues du costume traditionnel, soit une jupe à crinoline, une veste de laine, les cheveux noués en deux tresses réunies par des pompons et le tout couronné d'un petit chapeau melon. Je ne suis pas fan du poulet frit mais, celui-là était vraiment excellent!

Blonde aux yeux bleus : 100 points !

Nous dormons encore ce soir avec des bouchons dans les oreilles pour éviter les fanfares. Je ne sais pas combien de temps il faut pour s'habituer aux carnavals latino-américains mais, nous n'y sommes pas encore parvenus. Tout comme ce perroquet domestique, croisé dans la rue, en fugue de chez lui ne répondant pas aux appels de sa famille. Je le comprends le pauvre! Peut-être préfère-t-il la vie sauvage à un autre festival!

- Nad la cible.


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