Les vacances auront été studieuses pour les participants au "Grenelle de l'environnement" lancé le 6 juillet par le ministre de l'écologie, Jean-Louis Borloo.
Les premières réunions des six groupes de travail (climat et énergie, biodiversité, production et agriculture, environnement et santé, économie, démocratie écologique) se sont tenues en juillet. Le début du mois d'août a marqué une pause, que les différentes organisations ont mise à profit pour affiner leurs propositions. La phase des devoirs de vacances s'achève et la rentrée approche, comme l'a signalé Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat à l'écologie, sur France Inter, le 20 août : "On est à un moment de l'histoire où il peut se passer des choses fortes en matière de politique environnementale", a-t-elle estimé.
Le climat général des discussions est jugé excellent : "Une alchimie très intéressante s'est produite entre les participants, écologistes, patronat, syndicats, élus locaux", note une observatrice. "On parle des solutions et non plus du diagnostic de la crise écologique, qui ne fait pas débat", se félicite Yannick Jadot, de Greenpeace.
Il reste que, après les tours d'horizon, on va entrer dans les propositions concrètes, et donc dans les conflits d'intérêts. "Le calendrier nous paraît un tout petit peu agressif", jugeait, fin juillet, Jean-Pierre Clamadieu, le représentant du Medef, le mouvement patronal. Les associations écologistes se réunissent le 31 août pour arrêter une plate-forme commune, avant la reprise des réunions des groupes, qui auront lieu en septembre.
A la fin du mois, les propositions élaborées seront publiées, et "testées" auprès de l'opinion publique, par la presse, Internet, et des réunions publiques en région. Les idées seront alors synthétisées par le ministère, puis présentées lors d'une grande table ronde, fin octobre ou début novembre.
Vous retrouverez biensûr sur The green post box les propositions et l'actualité du grenelle de l'environnement !
Pour Info : C'est cette semaine aussi que se réunissent pendant 5 jours à Vienne, des milliers de représentants gouvernementaux, d'associations environnementales et autres pour préparer l'après Kyoto.
"Cette réunion nous donnera une indication sur la véritable volonté du pouvoir politique d'aller au-delà des platitudes bien intentionnées", a souligné le président de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique (UNFCCC), Yvo de Boer.
GC.